Blanchiment d'argent : le Gabac entame sa dernière activité statutaire au Congo

Lundi 22 Septembre 2014 - 18:45

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Le groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) démarre l’évaluation mutuelle du Congo, de son dispositif juridique en matière de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme.

En effet, du 22 au 26 septembre, le Gabac organise à Brazzaville les activités ci-après : deuxième module de formation des évaluateurs, séminaire de lancement de l’évaluation mutuelle du dispositif de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme au Congo ; plénière des ANIFS des six États de la Cémac et réunions du groupe de revue des experts et de la commission technique.

Durant cinq jours, les acteurs étatiques et non vont réfléchir afin de bâtir les meilleures stratégies de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Ce travail amorcé au Congo a déjà été réalisé au Tchad. Ces évaluations, conduites de manière contradictoire par des évaluateurs originaires des États de la Cémac (communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), ont été agréées par le Gabac à l’issue d’une  formation en deux étapes. Le lancement de l’évaluation mutuelle du Congo sera suivi en mars 2015.

Au programme, avec la visite in situ, la phase pratique de confrontation des informations recueillies à travers un questionnaire. À travers cet exercice, la République du Congo accepte de se soumettre à cette revue. Les participants sélectionnés pour prendre part aux travaux, chacun dans leur domaine de compétence, devront apporter des réponses appropriées aux questionnaires d’évaluation mutuelle. Ces évaluations mutuelles sont des démarches scientifiques de la commission technique du Gabac. Elles consistent à apprécier la conformité des dispositifs de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme des États aux standards internationaux.

Anif l’interface du Gabac

Interface du Gabac, les cellules de renseignements financières devraient jouer pleinement leur rôle de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le Congo est invité à tout mettre en œuvre afin que l’agence nationale d’investigation financière (ANIF) soit nantie de tout dont elle a besoin, pour travailler correctement.

Le secrétaire permanent du Gabac, Désiré Geoffroy Mbock, a interpellé, les autorités congolaises. « Les autorités compétentes devront prendre toutes les dispositions nécessaires pour rendre l’ANIF du Congo pleinement opérationnelle dans les meilleurs délais », a t-il déclaré. Il est question pour les autorités de désigner déjà les membres statutaires. L’ANIF est l’interface du Gabac dans cet exercice. Elle est aussi la cheville ouvrière de la lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme.

En rappel, le blanchiment est une manière de dissimuler l’origine illicite des fonds en l’introduisant dans le circuit normal. Ce genre d’actions entraîne des effets néfastes sur le tissu économique. Quant aux actes terroristes, ils constituent une atteinte grave aux droits de l’homme.

Le directeur de cabinet du ministre des Finances, Jean Raymond Dirat, a ouvert la série d'activités en présence du secrétaire permanent du Gabac et du direceur général de l'Anif congo, André Kanga.

 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : le présidium, (photo Adiac) Photo 2 : les participants, (photo Adiac)