Blanchiment d’argent : les responsables des banques invités à plus de vigilance

Vendredi 25 Juillet 2014 - 16:45

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Après les notaires et les responsables des bureaux de change, l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) a sensibilisé, le 24 juillet, les directeurs des banques en activité au Congo sur leur responsabilité dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme, les invitant à la vigilance

Cette réunion a permis à l’Anif, en tant qu’organe habilité à veiller à l’application de la loi anti-blanchiment d’argent, de sensibiliser les directeurs généraux des banques sur ce fléau qui prend de l’ampleur sur le continent.

Il s’agissait, en effet, de rappeler à ces derniers qu’ils occupaient une position stratégique, constituaient le dernier rempart dans la répression contre ce phénomène et devaient être quotidiennement sur le pied de guerre afin d’aider le gouvernement.

« Nous avons rappelé aux directeurs généraux des banques […] que nous devons travailler ensemble, en toute confidentialité, pour échanger les informations. Nous avons également attiré leur attention sur la plus grande vigilance qu’ils doivent exercer dans leurs structures respectives pour traquer les fraudeurs qui sont très malins », a souligné le directeur de l’Anif, André Kanga.

Il a également été rappelé aux banquiers que, dans le cadre de leurs activités, ils étaient tenus de produire des déclarations de soupçon à l’Anif, afin que des enquêtes soient diligentées pour déterminer les faits.

André Kanga a ensuite souligné que la complicité avec les fraudeurs était sévèrement punie par la loi.

« D’après la loi, le complice est frappé sans complaisance, de la même manière que le fraudeur, c’est pourquoi nous avons tenu à les sensibiliser. La structure bancaire qui tomberait dans ce piège serait condamnée à payer de lourdes pénalités », a renchéri le directeur de l’Anif.

Cette campagne de sensibilisation de l’Anif prépare la tenue, en septembre prochain, à Brazzaville, d’une grande réunion sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Ces assises seront pilotées par le Groupe d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique centrale (Gabac), en collaboration avec la Banque mondiale. Elles permettront aux experts des deux institutions de travailler avec la jeune institution congolaise dans le but de lui garantir un bon départ.

Firmin Oyé