Boko Haram : environ 38 enfants déjà utilisés en 2016 pour perpétrer des attentats suicides dans la région du Lac Tchad

Samedi 27 Août 2016 - 15:30

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 Prélude au sommet des Nations unies pour les réfugiés et les migrants qui se tiendra le 19 septembre prochain, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a rendu publique, le 26 août, un rapport dressant un état des lieux des conséquences négatives qu’influe l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram sur les enfants dans certains pays comme, le Cameroun, le Tchad et le Niger.

Ce rapport dénommé « Children on the move, children left behind », souligne que depuis le début de l’année 2016, environ 38 enfants ont été utilisés pour perpétrer des attentats suicides dans ces quatre pays de la région du Lac Tchad. Incluant ce nombre avec les données de 2014, les statistiques liées à la participation des enfants à ce phénomène portent actuellement à 86, le nombre total d’enfants utilisés dans ce type d’attaques.

Insistant sur les incidences liées à l’évolution du phénomène Boko Haram, notamment au plan sanitaire et nutritionnel, le document précise qu’environ 475 000 enfants dans la région souffriront de la malnutrition aiguë et sévère en 2016. Car, plus de 2,6 millions de personnes sont actuellement déplacées. La crise du Lac Tchad est une crise qui devrait se trouver en haut de l’agenda mondial sur les migrations et les déplacements. « Face à cette situation, l’Unicef craint que les 2,2 millions supplémentaires des déplacés et dont la moitié sont des enfants soient piégées dans des zones contrôlées par Boko Haram. Et surtout qu’ils sont en attente d’une assistance humanitaire », indique encore le rapport.

Parlant des missions qui sont dévolues à cette institution, notamment pendant cette période de crise causée par le groupe islamiste Boko Haram dans les pays concernés, le document précise que depuis le début de l’année 2016, plus de 170 000 enfants ont pu recevoir un soutien psychosocial, 100 000 ont été traités contre la malnutrition sévère et 100 000 ont bénéficié des programmes éducatifs.

Evoquant par ailleurs, les difficultés que l’institution éprouve sur la gestion des fonds alloués pour subvenir aux besoins des déplacés, le rapport souligne que l’organisme onusien se plaint de n’avoir reçu que 13% des 308 millions de dollars (environ 177 milliards de FCFA) nécessaires pour fournir une assistance aux familles affectées par les violences de Boko Haram au Nigéria, au Niger, au Tchad et au Cameroun.
Notons que l’Unicef travaille avec ses partenaires pour répondre aux besoins essentiels des enfants et de leurs familles dans les zones affectées par la crise créée par Boko Haram.
 

 

Rock Ngassakys

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