Bouenza : les femmes du département font état de leurs préoccupations

Mercredi 28 Octobre 2020 - 14:59

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Après avoir réceptionné les équipements agricoles et les semences des mains de la ministre en charge de la Promotion de la femme, Jacqueline Lydia Mikolo, les femmes des districts et communautés urbaines du département de la Bouenza  lui ont fait état des problèmes qui les tiennent à cœur : autonomisation, emploi des jeunes, violences basées sur le genre…

A Mfouati, Bouansa, Loudima, Loutété, Boko-Songho, Bodissa, Nkayi, Madingou, Kingoué, Kolo, Mont-Belo… les doléances sont quasiment les mêmes. « Nous sommes satisfaites de l’appui apporté par le gouvernement aux groupements agricoles notamment les équipements que nous avons reçus de la première dame lors de la célébration de la fête du 8 mars de cette année. Mais, nous avons aussi besoin des centres de formation professionnelle pour apprendre d’autres métiers qui puissent nous permettre de nous faire une place sur le marché de l’emploi, de devenir autonomes », a indiqué Sylvie Pembe, membre d’une association féminine du district de Kayes. Dans cette localité divisée en deux zones par une rivière, les femmes se trouvant de l’autre rive, qui n’a pas de centre de santé, ont du mal à se faire prendre en charge sanitairement notamment concernant des accouchements aux heures où les bacs ne sont plus opérationnels, la traversée difficile voire impossible.

D’autres femmes plus âgées, visiblement fatiguées de nourrir des enfants adultes, ont plaidé pour ces derniers afin de soulager les charges qui semblent trop peser sur leurs épaules. Selon elles, nombre de jeunes ne parviennent pas à se former faute de moyens pourtant ils veulent bien sortir de l’oisiveté qui les poussent parfois au banditisme. D’autres par contre sont formés mais n’ont pas d’emploi… Les questions d’autonomisation des femmes, du renforcement de la lutte contre les violences basées sur le genre, dont la ministre a exhorté les femmes à dénoncer, ont également été évoquées. Le chapelet des problèmes exposés n'est pas ici exhaustif.

« La pandémie de Covid-19 a ralenti l’élan pris par le gouvernement dans la résolution des problèmes que vous posez. A quelques niveaux, ceux-ci connaîssent déjà un début de solution car les cimentéries et d'autres entreprises implantées ici dans la Bouenza emploient les jeunes. Si je suis venue c’est pour constater la réalité sur le terrain, écouter vos préoccupations pour que nous puissions aller plus loin ensemble vers le développement », a déclaré la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.

« Dis à papa de poursuivre des efforts pour nous sortir de cette situation », était la formule utilisée par ces femmes pour demander à la ministre en charge de la Promotion de la femme de transmettre leurs doléances au plus haut niveau de l'Etat. A dire vrai, les femmes dans tous les départements du pays souffrent des mêmes maux.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Une des femmes évoquant les problèmes qui les préoccupent

Notification: 

Non