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Mercredi 28 Mars 2018 - 14:17

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Nigeria

Olusengun Obasanjo a regretté la non-adhésion du Nigeria à la Zone de libre-échange continentale. L'ancien président a toutefois assuré que son pays avait été un des principaux négociateurs de l'accord, soulignant qu'il avait trouvé « décevant » que le Nigera ne le signe pas et espère qu'il le signera bientôt. Le 21 mars, quarante-quatre pays ont signé l’accord de Kigali, perçu comme essentiel au développement économique de l'Afrique. Le Nigeria, l'une des premières économies du continent, est le principal pays à s'être abstenu. Parmi les autres non-signataires, dont la liste exacte n'a pas été communiquée, on trouve notamment l'Érythrée, le Burundi, la Namibie et la Sierra Leone. Actuellement, seulement 16% du commerce des pays africains s'effectue avec d'autres pays du continent.

Côte d’Ivoire

Le PDCI, grand allié du chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, réclame pour la première fois une nouvelle commission électorale avant la présidentielle de 2020, à l'instar de l'opposition qui en a fait son cheval de bataille. Pour le parti de l'ancien président Henri Konan Bédié, une Commission électorale indépendante (CEI) crédible et légitime est nécessaire pour non seulement crédibiliser les élections en 2020, mais aussi pour éviter une autre crise post-électorale. Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a rejeté les critiques contre la CEI, estimant qu'elle était le « fruit d'un consensus entre tous les acteurs politiques avant la dernière présidentielle de 2015 ».

Bénin-Niger

Bolloré s'est déclaré « déçu » et réclame des indemnisations, après une demande l'encourageant à se retirer d'un grand projet de chemin de fer qui doit relier le Bénin au Niger. Le président Patrice Talon a assuré à Bolloré et à son concurrent béninois, Pétrolin, qu’ils seront « indemnisés de façon équitable ». « Un investisseur privé ne peut pas financer seul le chemin de fer que nous voulons », a fait savoir le chef de l'Etat béninois, dans un entretien accordé au magazine français "Challenges", qualifiant le projet voulu par le groupe Bolloré de « bas de gamme ». « La Chine dispose des moyens financiers nécessaires », a souligné Patrice Talon, pour assurer des travaux estimés à quatre milliards de dollars. La construction de 140 kilomètres de ligne a déjà été réalisée sur les 740 km devant relier Cotonou à Niamey.

Burkina Faso

La banque pour le financement de l’agriculture a été récemment agréée par la commission bancaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine. Deuxième pourvoyeur des devises après le secteur aurifère, le secteur agricole voit en cette banque un soulagement pour l’ensemble du monde rural. Le secteur agricole ne bénéficie que de 15% actuel du financement bancaire traditionnel, alors que 80% de la population burkinabè vit dans le monde rural avec comme activités l’agriculture et l’élevage. Un état de fait qui a incité le gouvernement à accélérer le processus afin de faire face au faible taux de financement des activités agro-pastorales. La Banque agricole du Faso dispose d’un capital de plus de quatorze milliards de FCFA. Celle-ci ne pourra commencer à fonctionner que dans quelques mois.

Sénégal

L’Etat sénégalais, par manque de dépôt d’un pourvoi en cassation, s’est vu définitivement débouté de sa demande de confiscation des biens détenus en France par Karim Wade. La Cour d’appel de Paris a confirmé le rejet de la demande de confiscation des biens de l’ex-ministre sénégalais de l’Energie rendu le 26 septembre 2016 par le tribunal de grande instance de Paris. Dans ses deux verdicts rendus précédemment, la justice française avait signifié à l’Etat sénégalais qu’elle ne reconnaissait pas l’enrichissement illicite, motif pour lequel Karim Wade est poursuivi dans son pays par la Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui l’a condamné à payer une amende de cent trente-huit milliards FCFA avec confiscation de ses biens.

Ouganda

La Banque centrale ougandaise vient d’alerter le gouvernement, dans un rapport intitulé « State of the economy » sur son niveau d’endettement et les risques liés à la hausse des coûts d’entretien d’une ardoise de 15,1 milliards de dollars, dont les deux tiers ont été contractés à l’international. Kampala pourrait se retrouver en situation de défaut de paiement, alors que sa croissance économique est loin d’avoir progressé entre 2016 et 2017. En effet, les dettes de Kampala ont presque triplé ces trois dernières années, pour atteindre plus de 50% du produit intérieur brut. Sur les dix dernières années, l'Ouganda a multiplié les emprunts en provenance de Chine pour financer des projets d'infrastructures. Pour rappel, la dette ougandaise ne dépassait pas les six milliards de dollars en 2015.

Rwanda

L'économie rwandaise devrait progresser cette année à 7,2%, pour atteindre 7,8% en 2019, contre 6,1% pour l'année 2017 dépassant les prévisions initiales établies à 5,2%, a annoncé le Fonds monétaire international. La croissance stimulée par le secteur des services et le rebond de la construction seront un atout dans la stratégie du Rwanda de rejoindre le club des pays aux revenus intermédiaires d'ici à 2035. Les projections attendues pour 2018 sont largement tributaires du tourisme - l'un des principaux secteurs pourvoyeurs de devises - et des activités « MICE » (Meeting, incitative, conference, exhibitions). Les projections ont également intégré le paramètre de la forte croissance attendue dans les exportations de l'industrie minière. En 2017, celles-ci ont augmenté pour atteindre 248,5 millions de dollars contre 80,1 millions l'année 2016.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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