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Mardi 26 Juin 2018 - 13:45

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Burkina Faso

Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a estimé que la justice devait « être dite » dans le dossier du putsch manqué de septembre 2015, pour « permettre d'aller à la réconciliation nationale », alors que le procès connaît des renvois successifs depuis son ouverture fin février. En effet, entamé en février, le procès va de renvoi en renvoi sans que le fond ait encore été débattu. La société burkinabè connaît une grave fracture depuis la chute du régime du président Blaise Compaoré, chassé fin octobre 2014 par la rue, après vingt-sept ans au pouvoir. Cette fracture s'est davantage accentuée avec le putsch manqué. Au total, quatre-vingt-quatre accusés sont jugés dans cette affaire, dont les généraux Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d'État manqué qui a fait quatorze morts et deux cent soixante-dix blessés.

Centrafrique

Il n'existe « plus aucun obstacle » aux premières enquêtes de la Cour pénale spéciale (CPS) sur les crimes en Centrafrique qui devraient commencer au second semestre de cette année, a annoncé à Bangui le procureur spécial Toussaint Muntazini. Il ne reste plus au président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, qu'à signer le décret portant création du règlement et celui sur l'organisation et le fonctionnement de l'unité spéciale de police judiciaire rattachée à la CPS. Un protocole d'entente entre la Cour pénale internationale et la CPS devrait bientôt être signé pour éviter des doublons, selon le procureur spécial. La CPS a été créée en 2015 mais n'est pas opérationnelle. Son procureur et ses vingt-cinq juges (nationaux et internationaux) ont été nommés en 2017, une dizaine d'officiers de police judiciaire (chargés de mener les enquêtes) en mai, mais les enquêtes n'ont pas débuté.

Méditerranée

Un cargo danois transportant cent huit migrants, secouru le 22 juin au large de la Libye, a finalement été autorisé dans la nuit du 25 au 26 juin à accoster en Sicile, mais l'incertitude régnait toujours sur le sort de deux cent trente-quatre autres migrants à bord du Lifeline, un navire affrété par une ONG. Le cargo danois Alexander Maersk est arrivé dans la nuit à Pozzallo, après trois jours d'attente devant ce port du sud de la Sicile. La situation reste difficile en Méditerranée après un week-end où près de mille migrants ont été secourus pour la seule journée du 24 juin, au large de la Libye. Des images prises au moment de leur débarquement à Tripoli montrent des centaines d'entre eux, hommes, femmes et enfants, tête baissée ou le visage fermé, visiblement exténués, loin des sourires qu'ils affichent d'ordinaire sur les bateaux qui les transportent vers l'Italie.

Ethiopie

La police fédérale américaine va aider les autorités éthiopiennes dans leur enquête sur l'attaque à la grenade qui a fait deux morts, le 23 juin, au sein d'une foule venue écouter le Premier ministre. L’information a été confirmée par un porte-parole de l'ambassade américaine en Ethiopie. On note également plus de cent cinquante blessés dans l’explosion et le mouvement de panique. Le Premier ministre avait quitté les lieux sain et sauf, dans la foulée de cette attaque qui n'a pas été revendiquée. Selon Fana, trente personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'attaque ont été arrêtées ainsi que des responsables de la police. Le 25 juin, un photographe de l'AFP a vu quatre personnes ne semblant pas être éthiopiennes inspecter le site de l'explosion, une voiture de l'ambassade américaine stationnée à quelques mètres de là.

Kenya

Le Kenya a accueilli, le 25 juin, le séminaire sur la coopération Chine-Afrique en matière d'infrastructures, tandis que de nombreux pays africains ont appelé à un renforcement de leurs relations avec la Chine pour stimuler la modernisation des routes, des ports, des voies ferrées et des réseaux de télécommunications sur le continent. James Macharia, le secrétaire kényan des Transports, a souligné la construction de la voie ferrée à écartement standard, financée par la Chine, entre Mombasa et Nairobi comme modèle de coopération réussie avec la Chine. « Le décollage économique des pays africains, dont le Kenya, ne pourra se faire sans une amélioration de leurs infrastructures », a souligné Sun Baohong, l'ambassadrice de Chine au Kenya. Lemma Senbet, directeur exécutif de l'AERC, a déclaré que les projets d'infrastructures financés par la Chine avaient permis d'améliorer l'intégration régionale, l'accès aux marchés et le développement du secteur financier.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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