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Mercredi 5 Septembre 2018 - 16:30

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Madagascar

Les campagnes électorales sur "l'île pauvre" de Madagascar figurent parmi les plus chères de la planète, affirme une récente enquête, dont la publication a relancé le débat sur le financement des partis politiques, à quelques semaines des élections générales. Financée par l'Union européenne, l'étude réalisée par le chercheur Manuel Wally affirme que l'actuel président, Hery Rajaonarimampianina, aurait englouti quarante-trois millions de dollars pour sa campagne victorieuse de 2013. Avec 21,50 dollars dépensés pour chaque voix obtenue, l'actuel chef de l'Etat malgache devance son homologue kényan, Uhuru Kenyatta (21,16 dollars), très loin devant les deux rivaux de la dernière course à la Maison-Blanche en 2016, Hillary Clinton (19,92 dollars) et Donald Trump (12,61 dollars). A titre de comparaison, ils ont coûté 1,21 euro par électeur au Français François Hollande pour succéder à Nicolas Sarkozy en 2012. L'auteur de l'étude plaide donc pour une limitation des dépenses de campagne à Madagascar.

Afrique du Sud

Un syndicat sud-africain, représentant en majorité les Blancs, a lancé, le 3 septembre, un mouvement de protestation contre un plan de participation des salariés initié par le géant de la chimie Sasol qu'il juge discriminatoire car réservé aux seuls Noirs.  Le groupe sud-africain Sasol a annoncé, l'an dernier, sa volonté de faire passer à 25% la part de son capital détenu par des Noirs, notamment en leur distribuant des actions gratuites. En Afrique du Sud, la loi impose aux entreprises locales de réserver une part de leur capital ou de leurs emplois à la majorité noire du pays, afin de réparer les injustices héritées du régime raciste blanc de l'apartheid. Sa mobilisation a débuté lundi par une série « d'actions de protestation » dans l'entreprise et devrait culminer ce jeudi par un arrêt de travail en bonne et due forme. Sasol emploie environ trente et un mille personnes dans trente-trois pays.

Nigeria

Le pays a exigé du géant des télécoms sud-africain, MTN, le paiement de deux milliards de dollars d'arriérés d'impôts, quelques jours après lui avoir ordonné le rapatriement de 8,13 autres milliards sortis à ses yeux illégalement. Après un examen approfondi, MTN-Nigeria pense avoir totalement payé les montants dus dans le cadre de ce différend fiscal. La révélation, à la surprise générale, de cette ardoise fiscale a fait perdre le 4 septembre au titre MTN jusqu'à 7,5% de sa valeur, presque à son plus bas niveau depuis dix ans. La Banque centrale nigériane a engagé, la semaine dernière, un bras de fer avec le géant des télécoms, en lui ordonnant de rapatrier dans ses coffres plus de huit milliards de dollars. Elle a épinglé, dans la foulée, les quatre banques qui ont effectué ces transferts d'argent entre 2007 et 2015 sans avoir, selon ses accusations, rempli les formulaires nécessaires ou avec des titres frauduleux. Elles devront lui payer une amende de 5,87 milliards de nairas.

Botswana

Au moins quatre vingt-dix éléphants ont été retrouvés morts, leurs défenses d'ivoire méthodiquement arrachées, ces dernières semaines, victimes d'une des vagues de braconnage les plus meurtrières recensées récemment sur le continent africain. Ce décompte macabre a été réalisé par l'ONG Eléphants sans frontières, lors d'un recensement aérien de la population de pachydermes du pays conduit avec le ministère botswanais de la Faune sauvage et des parcs nationaux. La plupart ont été tués par « des balles de gros calibre », selon le responsable de l’ONG Mike Chase, près de points d'eau de la célèbre réserve du delta de l'Okavango, dans le nord du pays. Coincé entre la Zambie et l'Afrique du Sud, le Botswana abrite la plus grande population africaine d'éléphants en liberté, évaluée à encore cent trente-cinq mille animaux en 2015. L'Union internationale pour la conservation de la nature révèle qu'environ trente mille pachydermes sont victimes chaque année du braconnage.

Rwanda

Un parti d'opposition va entrer au parlement à l'issue des législatives du 3 septembre, selon des résultats provisoires publiés le 4 septembre. Une victoire symbolique qui ne remet toutefois pas en cause l'hégémonie du président, Paul Kagame, et de sa formation. Le Parti démocratique vert de Frank Habineza, seul parti d'opposition toléré, a obtenu 5% des suffrages, soit le minimum requis pour siéger au parlement. Il obtient ainsi deux sièges de députés sur les quatre-vingts que compte la chambre basse du parlement. Cinquante-trois des quatre-vingts sièges étaient mis en jeu aux législatives, lors desquelles quelque sept millions de Rwandais ont voté. Les vingt-sept sièges restants sont réservés aux femmes, aux jeunes et à des handicapés physiques élus par des conseils, comités et organisations spécifiques. Les résultats définitifs sont attendus pour le 16 septembre.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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