Brèves

Jeudi 4 Octobre 2018 - 15:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Gabon

Quelque six cent quatre-vingt mille Gabonais sont appelés à voter samedi, à des élections législatives et locales, premier scrutin national depuis la présidentielle de 2016 marquée par la violence et la contestation. Dans les rues de Libreville, aucune effervescence pour la campagne. Seules quelques affiches rappellent que des législatives auront lieu pour renouveler l'Assemblée de cent quarante-trois députés. Deux ans après la présidentielle, les divisions politiques se sont creusées et les Gabonais sont désabusés. Ces élections, par trois fois repoussées depuis 2016, devraient se dérouler sans violence majeure mais avec un fort taux d'absentéisme, estime le politologue gabonais, Wilson André Ndombet. En août 2016, la réélection contestée d'Ali Bongo face à Jean Ping avait entraîné des manifestations suivies de violences meurtrières.

Maroc

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a souhaité que l'Europe « mette à jour sa vision de l'Afrique » et établisse avec son pays un partenariat « d'égal à égal » en matière de gestion des flux de migrants, alors que la pression migratoire sur le pays s'est récemment accrue. A cet égard, il a réaffirmé son opposition au concept de centres d'accueil hors-Union européenne (UE), envisagé par cette organisation pour externaliser la gestion des flux migratoires hors de ses frontières. Depuis la fermeture progressive des routes des migrants en Méditerranée orientale (Turquie-Grèce) et centrale, via la Libye (ou la Tunisie) et l'Italie, les réseaux de trafic ont accru leurs activités au départ des côtes du Maroc, principalement à destination de l'Espagne. L'UE a fait part de sa volonté de coopérer davantage avec l'Afrique du nord pour endiguer le flux des arrivées.

Cameroun

Les recettes d’exportation du cacao et du café arabica ont chuté de 20% à cause du conflit armé dans les deux régions anglophones. La production de ces deux denrées pâtit de l'insécurité et des déplacements de la population qui sont préjudiciables aux activités agricoles et à l'entretien des plantations. Les combats sont devenus quotidiens dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest où, depuis fin 2017, les séparatistes anglophones se réclamant d'un Etat indépendant ont pris les armes contre Yaoundé. Ceux-ci ciblent particulièrement les symboles de l'Etat mais aussi les entreprises francophones et étrangères qu'ils estiment être des soutiens du pouvoir central. Au moins une dizaine de chefs d'entreprises et salariés travaillant en zone anglophone ont été enlevés depuis fin 2017. D'autres ont été tués. Cette crise a abouti à une hausse de 70% du taux de chômage dans le secteur de l'agriculture de cette région.

RDC

Le pays table sur une croissance de 5,6% de son produit intérieur brut (PIB) en 2019, selon le projet de budget adopté en conseil des ministres. L'exécutif du président Joseph Kabila, qui doit rendre le pouvoir à l'issue des élections du 23 décembre, mise sur un PIB de quelque cinquante-quatre milliards de dollars pour un pays de soixante-seize à quatre-vingt-cinq millions d'habitants. Le budget 2019 sera « en équilibre en recettes et en dépenses » à 5,7 milliards de dollars, soit « un taux de régression de 0,01% par rapport à son niveau de 2018 ». Le gouvernement a misé sur un taux de change de mille sept  cent quatre-vingt-dix francs congolais pendant l'exercice 2019, contre environ mille six cent cinquante actuellement. Le dollar est utilisé dans toutes les transactions quotidiennes et dans tout le pays avec le franc congolais. Ce projet de budget adopté en conseil des ministres doit encore être adopté par le parlement avant les élections du 23 décembre.

Côte d’Ivoire

L'Allemagne va financer à hauteur de quarante millions d'euros la première centrale solaire en Côte d'Ivoire, pays qui ambitionne de faire participer les énergies renouvelables au mix énergétique à hauteur de 11% d'ici à 2020, a annoncé son ambassade à Abidjan. D'une puissance de 37,5 MWc (mégawatt-crête, la puissance électrique maximale), la centrale solaire de Boundiali (nord) va bénéficier d'un financement de vingt-sept millions d'euros par la KfW (Banque de développement allemande) et d'une contribution de 9,7 millions d'euros de l'Union européenne. La fourniture d'électricité de la Côte d'Ivoire (2 000 MW) est assurée à hauteur de 75% par l'énergie thermique et le reste par les barrages hydro-électriques. Le pays dispose actuellement d'un réseau de 5 000 km de lignes à haute tension et d'une puissance installée de 2 200 mégawatts.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

Notification: 

Non