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Lundi 10 Décembre 2018 - 12:30

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G5 Sahel 

Les partenaires du G5 Sahel ont porté à 2,4 milliards d'euros leur aide pour la mise en œuvre d'une quarantaine de projets de développement destinés à endiguer les violences jihadistes dans cette vaste zone au sud du Sahara. Ce financement « correspondant à 127 % de l'objectif de mobilisation initial », précise l'organisation régionale dans un communiqué publié à l'issue d'une conférence des donateurs dans la capitale mauritanienne. Avant cette conférence, le G5 avait estimé à 1,9 milliard d'euros les fonds nécessaires pour financer son Programme d'investissements prioritaires pour la période 2019-2021, qui vise en particulier les régions frontalières où les jihadistes tirent parti des carences des Etats pour s'implanter.

Nigeria

Amnesty international a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) l'ouverture d'une enquête formelle sur les atrocités commises depuis le début de l'insurrection du groupe djihadiste Boko Haram, accusant le Nigeria d'avoir échoué à traduire les responsables devant la justice. Le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, a ouvert une enquête préliminaire en 2010 concernant huit affaires présumées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dans le cadre de ce conflit qui a débuté en 2009. Six visent les insurgés soupçonnés de massacres de civils, d'enlèvements de masse, d'attaques contre des écoles, de violences sexuelles et d'avoir utilisé des enfants-soldats. Les deux autres affaires, liées à des attaques de civils, des arrestations et détentions arbitraires, des actes de torture ou des exécutions sommaires, concernent les militaires.

Niger

Les autorités nigériennes ont ordonné la fermeture des locaux à Niamey du plus important opérateur de télécoms du pays, Airtel Niger, pour « non-paiement d'impôts », a annoncé la compagnie, qui conteste cette mesure. En octobre dernier, un redressement fiscal avait été notifié à Airtel Niger. Cette dernière, s’appuyant sur des avis indépendants, reste convaincue de l’absence de justifications en fait et en droit et regrette la rapidité avec laquelle les explications étayées soumises par Airtel Niger ont été rejetées. Il résulte de ce redressement, une demande disproportionnée représentant environ 70% des revenus annuels de la société. Selon le journal nigérien en ligne "Tamtam info news", le fisc nigérien a sanctionné la compagnie par un redressement fiscal de soixante-deux milliards FCFA. Présente au Niger depuis 2001, Airtel détient plus de 51% du marché, revendiquant 4,4 millions d’abonnés.

Gabon

Le vice-président du pays, Pierre Claver Maganga Moussavou, a reconnu que le président Ali Bongo Ondimba, malade et absent depuis le 24 octobre, avait fait un accident vasculaire cérébral (AVC), une première, aucune source officielle n'ayant jusqu'alors indiqué de quel mal il souffrait. Hospitalisé à Ryad, Ali Bongo Odimba, 59 ans, y est resté plus d'un mois avant d'être transféré le 29 novembre à Rabat, d'abord dans un hôpital militaire, puis dans une résidence privée pour y poursuive sa convalescence et sa rééducation. Le porte-parole de la présidence à Libreville, Ike Ngouoni, n'a communiqué qu'à deux reprises sur son état de santé, parlant d'abord de « fatigue sévère », puis de « saignement ». A aucun moment ni lui ni aucun autre dirigeant gabonais n'avaient dit le mal dont souffrait le chef de l'Etat. Seules des sources non officielles avaient parlé d'un AVC.

Guinée-Bissau

La justice a suspendu l'enregistrement des électeurs, soupçonnant des irrégularités informatiques, alors que la fin de ce processus devait ouvrir la voie à la fixation d'une date pour des élections législatives déjà reportées. Cette décision, prise par le procureur général de Bissau, fait suite à l'ouverture d'une enquête après le dépôt d'une plainte par plusieurs formations politiques, dont le Parti du renouveau social, deuxième force politique du pays. Prévues initialement le 18 novembre mais reportées sine die, ces législatives doivent permettre de dénouer la crise que traverse le pays depuis l'éviction, en août 2015, par le président José Mario Vaz, de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira. En raison du retard pris dans le recensement électoral, d'abord prolongé jusqu'au 20 novembre, une nouvelle date pour le scrutin serait fixée après la conclusion de ce processus, qui devait en principe être achevé le 5 décembre au plus tard.

Tchad

La France a décidé d'octroyer au Tchad un prêt de quarante millions d'euros pour payer les salaires et les retraites des fonctionnaires. L'information provient de l'Agence française de développement (AFD). Trente millions serviront à payer les salaires de décembre de quelque quatre-vingt-dix mille fonctionnaires civils tchadiens et dix millions iront au paiement de plus de trois mois de retraites. Le prêt est d' « une durée de vingt ans » avec un taux d'intérêt préférentiel. Les conditions du prêt « entrent dans les critères de soutenabilité de la dette du pays, définis par le Fonds monétaire international », a expliqué le directeur de l'AFD au Tchad, Olivier Cador. Au prêt de l'AFD s'ajoute un don d'un montant de dix millions d'euros pour le secteur de la santé. Cet appui budgétaire 2018 succède à l'aide budgétaire 2017, dont les objectifs et le montant étaient similaires. Depuis juin 2017, le Fonds monétaire international (FMI) prête sur trois ans 312,1 millions de dollars au Tchad, pays pétrolier en proie à une crise économique aggravée depuis la chute du prix du baril en 2014. Le FMI recommande notamment à N'Djamena de baisser la masse salariale à la charge de l'Etat et de régler ou rééchelonner ses dettes.

Libye

Le référendum sur une nouvelle Constitution dans le pays pourrait se tenir en février 2019, si les conditions de sécurité sont réunies, a annoncé Imed al-Sayeh, président de la Haute commission nationale électorale (Hnec). Outre les conditions requises pour l’organisation d’un scrutin référendaire, la Commission a besoin de trente millions de dollars pour mener à bien l’opération électorale. L'organisation du référendum dépendra également des conditions de sécurité qui restent un défi majeur. Devenu un repaire pour les jihadistes, le pays est miné par le chaos et les violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. 2,4 millions d'électeurs ont été déjà enregistrés par la Hnec, sur une population estimée à six millions d'habitants. Considérée parmi les rares institutions crédibles et indépendantes du pays, la Hnec avait organisé les deux premières législatives en 2012 et 2014, réinstaurant cet exercice après quarante-deux ans d'interdiction sous le règne de Kadhafi.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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