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Mercredi 12 Décembre 2018 - 15:30

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Nigeria

Le président Muhammadu Buhari et plusieurs leaders de l’opposition ont signé un « accord de paix » pour que les élections générales prévues en février prochain soient « pacifiques et crédibles », en l’absence de son principal rival à la présidentielle, Atiku Abubakar. Le texte est quasiment identique à celui signé avant les élections de 2015, en présence de l'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Ce scrutin qui s'était déroulé sans accrochage majeur avait consacré la première victoire d'un candidat de l'opposition dans l'histoire du Nigeria, Muhammadu Buhari. La sécurité durant les scrutins est une préoccupation constante dans ce pays où les tensions ethniques, identitaires et religieuses ont souvent nourri les violences électorales. En 2011, environ mille personnes avaient été tuées après la défaite de Buhari contre Goodluck Jonathan, au cours d'affrontements entre les partisans des deux camps.

Mali

Le pays bénéficiera d’un nouveau financement de 43,85 millions de dollars de la part du Fonds monétaire international (FMI). A travers ce nouveau décaissement effectué au titre d’une facilité élargie de crédit (FEC) accordée au Mali, le FMI espère soutenir la poursuite des politiques de stabilisation macroéconomique et de réduction de la pauvreté, implémentées par le gouvernement malien. Notons que le nouveau décaissement porte à 186,6 millions de dollars le montant total des décaissements effectués dans le cadre de l’accord FEC conclu avec le Mali. Pour 2018, le fonds table sur une croissance économique à 5,1% pour le pays et à 4,9% pour 2019.

Somalie

Le président de la République, Mohamed Abdullahi, est visé par une motion de destitution, déposée par le chef de l’administration du parlement somalien, Abdikarim H. Abdi Buh, auprès du président du parlement. Cette motion de destitution serait motivée par plusieurs allégations d’actes présumés « illégaux et anticonstitutionnels », commis par le chef de l’Etat. Il s’agit, entre autres, de la signature d’accords secrets (concernant la coopération économique et sécuritaire ainsi que la gestion des ports) avec plusieurs pays dont l’Ethiopie et l’Erythrée ou encore de l’extradition illégale de plusieurs criminels présumés vers d’autres pays. D’après la constitution fédérale, une motion de destitution du président de la République n’est soumise au président du parlement qu’après avoir obtenu la signature d’au moins quatre-vingt-douze députés sur les deux cent soixante-quinze.

Côte d’Ivoire

Dans le cadre de la mise en application du projet de renforcement du système de santé et de réponse aux urgences épidémiologiques de la Banque mondiale, le gouvernement ivoirien a procédé à la réhabilitation de quatre-vingt-cinq centres de santé, dont soixante en zone rurale et vingt-cinq autres en zone urbaine. Un projet qui s’élève à sept milliards de FCFA, visant à améliorer la fonctionnalité et la capacité de ces centres de santé afin d’offrir des services de bonne qualité à la population et accroître ainsi l’offre de services de santé dans les districts ciblés. La réhabilitation de ces centres va impacter 1,3 million d’habitants, dont 60% en zone rurale ainsi que dans les quartiers économiquement faibles, à raison de quarante-cinq mille consultations par mois en moyenne.

Sénégal

La procédure de dépôt des candidatures à la présidentielle est lancée depuis le 11 décembre. Parmi les éléments requis par le Conseil constitutionnel sénégalais, le fichier des parrainages constitue une des pièces les plus importantes. Sauf que des signatures d’électeurs sont parfois présentes en double, dans deux fichiers différents. En déposant en premier son fichier de parrainages, l’équipe de Macky Sall est en position de force par rapport aux autres candidats, selon la loi électorale, promulguée en juillet 2018. Chaque candidat doit collecter les signatures d’un nombre d’électeurs donné, qui correspond à une fourchette entre 0,8% et 1% du corps électoral. Autrement dit, chaque fichier de parrainages doit rassembler les signatures de cinquante-trois mille à soixante-six mille électeurs. Les candidats de l’opposition craignent tous cette multiplication des « double parrainages ». Tous les candidats auront jusqu’au 26 décembre pour se présenter devant l’institution.

Gambie

L'ex-président, Yahya Jammeh, ne peut plus se rendre aux Etats-Unis. L'annonce a été faite par Washington qui motive cette décision par de forts soupçons de « corruption de grande ampleur » envers l'ancien chef de l’Etat. Selon les textes de loi, explique le Département d'Etat, il est possible pour les autorités de prendre une mesure aussi restrictive, lorsque les soupçons de corruption sont fondés. Cette interdiction d'entrer aux Etats-Unis concerne aussi les proches de Yahya Jammeh: sa femme Zineb et ses deux enfants. Tous les trois vivent en exil en Guinée équatoriale depuis 2016. L’année dernière, le Trésor américain avait décelé un système de « détournement massif » monté au profit de Jammeh. L’administration Trump a gelé et saisi tous ses comptes bancaires et tous ses biens aux Etats-Unis. Au total, douze sociétés liées à Yahya Jammeh ont aussi été ciblées.

Angola

Le Fonds monétaire international (FMI) vient d'allouer 3,7 milliards de dollars en trois ans à l'Angola en soutien aux réformes structurelles engagées par Luanda. Il y a deux ans, malgré une situation économique catastrophique, l'Angola refusait l'aide financière de l’institution de Bretton Woods. L'enveloppe du FMI devrait lui redonner une marge de manœuvre et permettre, entre autres, d'alléger le poids de la dette et de poursuivre les réformes structurelles. La monnaie, le kwanza, a été dévaluée. Les entreprises publiques ont commencé à être assainies et le gouvernement a enclenché la lutte contre la corruption et la fuite des capitaux. Des dizaines de milliards de dollars dorment, en effet, sur des comptes à l'étranger. Une amnistie fiscale a été promise à ceux qui les rapatrient pour investir dans l'économie.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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