Burkina Faso: Gilbert Diendéré nie avoir commandité le coup d’Etat

Lundi 26 Novembre 2018 - 15:00

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Présenté comme le cerveau de la tentative de putsch de 2015 dans le pays, le général accusé d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coup et blessures volontaires a comparu le 26 novembre au tribunal militaire de Ouagadougou.

 

L'ancien chef de la garde prétorienne du président Blaise Compaoré, renversé il y a quatre ans, a déclaré à la barre: « Je n'ai ni commandité ni planifié, ni organisé ni exécuté ce que d'aucuns appellent le coup d'Etat du 16 septembre 2015. J'ai juste assumé une situation donnée, sur les conseils des médiateurs et après accord de la hiérarchie militaire ».

Le général Diendéré, qui avait pris la tête du putsch manqué, est accusé d'atteinte à la sûreté de l'État, trahison et meurtre, lors des événements qui avaient fait quatorze morts et deux cent soixante-dix blessés. Ex-chef du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'unité d'élite de l'armée qui a perpétré le coup d'Etat, le général Gilbert Diendéré avait pris la tête du Conseil national pour la démocratie, organe dirigeant des putschistes, avant de rendre le pouvoir face à la pression populaire et à l'armée loyaliste.

Le RSP était la garde prétorienne de l'ex-président Compaoré, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014. Il a été dissous après la tentative de putsch par le régime de transition qui avait succédé au régime Compaoré. Un autre cerveau présumé du putsch, le général Djibrill Bassolé, était également présent lui aussi lundi matin. Ancien ministre des Affaires étrangères du régime Compaoré, il bénéficie d'une liberté provisoire, tandis que le général Gilbert Diendéré est en détention.
 
 

 

 

 

 

Yvette Reine Nzaba

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