Burkina Faso : la population dans l’attente des résultats de la présidentielle

Lundi 23 Novembre 2020 - 17:39

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Quelque 6,5 millions de Burkinabè se sont rendus aux urnes le 22 novembre pour élire à la fois leur nouveau président et les cent vingt-sept députés.

 

Treize candidats, dont le président sortant Roch Marc Christian Kaboré, sont en lice. Concernant le scrutin législatif, quatre-vingt-seize partis, cinq formations politiques et vingt-cinq regroupements d'indépendants, soit dix mille six cents candidats se disputent les sièges.

Dix mille six cents observateurs internationaux et nationaux ont été déployés sur le terrain avec pour objectif essentiel de s’assurer du bon déroulement du processus électoral en vue d'une élection libre, transparente et crédible. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, qui a déployé quatre-vingt observateurs a appelé les candidats à éviter de faire des auto-proclamations.

« Tant que le dépouillement n'est pas terminé, tant que la compilation est en cours, il vaut mieux éviter de faire des auto-proclamations », a conseillé le commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de l'institution sous régionale, le général Francis Behanzin.

Le vote s’est déroulé dans le calme sur l’ensemble du territoire, malgré la fermeture de plusieurs bureaux de vote suite à la menace sécuritaire. D’après le président de la Céni, des difficultés ont été constatées sur le terrain, notamment le problème sécuritaire dans certaines localités de l’Est et du Sahel.

Dans la région de l’Est, deux cent vingt-quatre bureaux de vote n’ont pas ouvert sur un total de trois cent trente-cinq. C’est dans cette province que des groupes armés ont menacé de représailles les populations de plusieurs villages si elles se rendaient aux urnes. « On a dit à des populations que celui qui plonge son doigt dans l'encre indélébile peut dire adieu à son doigt », a indiqué Ahmed Newton Barry.

La Ceni a assuré qu'elle tâchera de proclamer les premiers résultats du scrutin au lendemain du double scrutin, soit le 23 novembre, comme ce fut le cas lors des élections de 2015. Une idée rejetée par l'opposition politique qui estime que procéder de la sorte « c'est courir le risque de faire des erreurs et de semer les graines d'une crise postélectorale ».

Yvette Reine Nzaba

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