Burundi : les autorités appelées à s’engager en faveur du dialogue politique

07-04-2018 13:58

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Le Conseil de sécurité s’est dit « profondément préoccupé » par la lenteur du dialogue inter-burundais, et a exhorté les dirigeants du pays à faire en sorte que ces discussions débouchent sur un accord avant les élections de 2020.

Tout en dénonçant « l’immobilisme » du gouvernement concernant la question, l’ONU a rappelé, le 5 avril, dans une déclaration de sa présidence, que « le dialogue est le seul processus viable en vue d’un règlement politique durable au Burundi ». Il a exprimé l’espoir que les élections de 2020 soient « libres, régulières, transparentes, pacifiques et pleinement ouvertes à tous ».

Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, condamné « fermement » les violations des droits de l’homme commises dans le pays, y compris les exécutions extrajudiciaires, les actes de torture et les « actes de harcèlement et d’intimidation » visant la société civile et les journalistes. Ses membres ont exhorté le gouvernement burundais à protéger ces droits et autres libertés fondamentales, « conformément à la Constitution du pays et à ses obligations internationales ». Tous les responsables de violations, « y compris les membres des forces de sécurité et de partis politiques », doivent être traduits en justice, a-t-on prévenu.

Le gouvernement a été également exhorté à renouer les liens avec les partenaires internationaux, en particulier l’ONU, « d’une manière constructive et dans un esprit de confiance mutuelle ». Le Conseil a, en outre, dit regretté en particulier que le gouvernement ait suspendu toute coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH). Pourtant, les dirigeants burundais s’étaient engagés devant le Conseil des droits de l’homme à rétablir la pleine coopération mutuelle avec le HCDH et à accepter la visite d’une équipe de trois experts en vue de collecter des informations sur la situation des droits de l’homme.

Le Haut-Commissariat et le gouvernement doivent dialoguer afin de trouver « rapidement » une solution permettant au premier de reprendre pleinement ses activités, a insisté le Conseil dans sa déclaration. Enfin, constatant la suspension de l’aide par un certain nombre de partenaires, il a appelé les autorités burundaises à créer des « conditions propices à la reprise de l’assistance » afin de faire face à la dégradation « persistante » de la situation humanitaire. Le Burundi compte près de 180 000 personnes déplacées et 3,6 millions de personnes dans le besoin.

 

Nestor N'Gampoula

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