Burundi : Michel Kafando prône le dialogue inclusif

Jeudi 27 Juillet 2017 - 13:15

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L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Burundi, a déclaré que la première exigence est de « donner la priorité au dialogue inclusif, condition sine qua non à tout règlement de la crise ».

« Il devient impératif que le gouvernement burundais accède à l'insistance des pays de la sous-région et de l'Union africaine, appuyée en cela par les Nations unies, d'aller au dialogue inclusif, c'est à dire impliquant l'opposition exilée et celle de l'intérieur », a déclaré Michel Kafando, qui présentait le compte-rendu de son premier déplacement au Burundi comme envoyé de l'ONU. « C'est, à mon avis, à ce prix que nous parviendrons à instaurer la confiance entre les Burundais, à garantir des institutions crédibles, stables et démocratiques et à promouvoir la réconciliation nationale », a-t-il poursuivi.

L’envoyé spécial a souligné que l'accord d'Arusha doit demeurer la norme de référence. Faisant le bilan de ses entretiens avec toutes les parties, Michel Kafando a relevé des appréciations divergentes sur la situation politique qui prévaut dans le pays. Le représentant permanent du Burundi aux Nations unies, Albert Shingiro, a assuré que le dialogue inter-burundais, « processus évolutif », se poursuivait et cité des progrès avant de fustiger des « allégations citant un dialogue en panne ».

Le président de la Configuration du Burundi à la Commission de consolidation, de la paix des Nations unies (PBC), Jörg Lauber, de la Suisse, a quant à lui dit la nécessité d'une discussion franche et ouverte entre le gouvernement burundais et ses partenaires internationaux sur la coopération socio-économique et un environnement propice à l'aide. Il a jugé important d'accorder davantage d'attention à la question de la réconciliation en assumant le passé et créer un bon environnement pour l'organisation d'élections libres et pacifiques en garantissant la pleine participation des femmes.

Un rapport final sera rédigé, fruit d'un dialogue qui a concerné 26.000 Burundais et va se traduire par la rédaction d'une feuille de route en vue « d'élections apaisées » en 2020. Albert Shingiro a appelé la société civile et les représentants religieux à s'abstenir de faire de la politique ou d'inciter aux tueries et demandé que « les pressions politiques disproportionnées et sélectives au sujet des droits de l'homme cèdent la place au dialogue et à la coopération ».

Le Burundi traverse une grave crise politique depuis plus de deux ans, suite à la réélection contestée de Pierre Nkurunziza. Près de 25 000 Burundais ont fui à l'étranger, au Rwanda notamment.

Josiane Mambou Loukoula

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