Cameroun: la Francophonie condamne les violences récurrentes dans les régions anglophones

Vendredi 16 Février 2018 - 18:49

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Dans une déclararation rendue publique le 14 février, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, a fermement condamné les attaques meurtrières et les violences dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest du Cameroun. Des violences qui ont causé la mort de civils et de plusieurs membres des forces de l’ordre, ainsi que l’enlèvement d’un sous-préfet de Batibo.

« Ces actes de violence dirigés à la fois contre la population civile et des représentants de l’Etat sont injustifiables et intolérables », a déploré Michaëlle Jean.
Elle a, en outre, souligné qu' « il est urgent que cessent ces violences qui compromettent la paix et la stabilité du Cameroun, comme celles de la sous-région déjà fortement confrontées aux attaques terroristes du groupe Boko Haram. Les auteurs de ces actes inqualifiables doivent absolument être poursuivis et traduits en justice ».
« En vue d’apporter une réponse appropriée et durable à cette situation, je réitère la nécessité de privilégier la voie du dialogue, afin de préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Cameroun
», a-t-elle ajouté.
La Francophonie renouvelle, enfin, « sa disponibilité à apporter sa contribution à l’apaisement de l’environnement politique et à la poursuite de la consolidation de la paix et de la démocratie au Cameroun ».
La crise sociale qui paralyse les deux régions anglophones du Cameroun avait débuté en octobre 2016, par un mouvement d’humeur des avocats anglophones, qui décriaient la marginalisation des anglophones par les francophones.
Depuis la déclaration symbolique de l’indépendance du Cameroun anglophone, le 1er octobre 2017, cette crise est devenue une insurrection armée.
Selon le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, au moins trente éléments des forces de sécurité ont été tués par la guérilla anglophone depuis octobre dernier.
L’Organisation non-gouvernementale, le Réseau des droits de l’Homme pour l’Afrique centrale, indique, pour sa part, qu’au moins deux cents civils ont trouvé la mort en marge de la crise anglophone et plus de mille présumés activistes ont été interpellés et gardés dans des prisons sécrètes.
 

Yvette Reine Nzaba

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