CAN-2015 : encore des actes d’antivaleurs enregistrés à Brazzaville

Jeudi 22 Janvier 2015 - 18:00

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On ne le dira jamais assez. Chaque match disputé par les Diables rouges du Congo à Bata, en Guinée Équatoriale, peu importe le résultat, laisse toujours de mauvaises traces dans la ville capitale.

La victoire du Congo 1-0 face au Gabon, le 21 janvier, a été suivie  d'actes inciviques dans plusieurs quartiers de Brazzaville. En dépit des dispositions sécuritaires prises par les autorités et la fermeture des magasins et boutiques se trouvant le long des grandes artères, des jeunes ont tenté de saccager des biens publics et privés dans les différents arrondissements où ils ont érigé des barricades.

Selon des témoignages, à Nkombo dans le 9e arrondissement, Djiri, les jeunes ont brûlé des tables sur le trottoir tout juste après le match, empêchant la circulation pendant un bon moment. Même constat sur l’avenue de l’Union africaine, sur l’axe Nkombo-Moukondo. Les forces de l’ordre déployées n’ont pas pu contenir la foule et se seraient retirées d’après des témoins.

Toujours dans cet arrondissement mais cette fois aux quartiers Émeraude et la Ferme en dépit du manque d’électricité tout au long du match, les gens sont sortis dans la rue avant d’être dispersés par la police qui a fait usage des gaz lacrymogènes. Des barricades ont été également érigées dans d’autres arrondissements tels que Poto-Poto, Mfilou et Makélékélé.

Talangaï, dans le sixième arrondissement, considéré comme le fief de ces actes inciviques, n’a pas aussi dérogé à la règle, même si aucun incident majeur n’a été signalé. En effet, des jeunes, encadrés par les policiers, ont savouré la victoire de leur onze national sur l’avenue Marien-Ngouabi. Mais partout il est fait état de ce que les jeunes n’ont pas hésité de braver les forces de l’ordre.

Le comportement de ces supporters sans scrupule tant dénoncé inquiète maintenant plus d’un Congolais. Cependant, par le passé, on assistait à ce genre de pratique lorsque l’équipe était battue. Actuellement que l’on gagne ou que l’on perde, il faut s’y attendre. Ce qui devrait interpeller la conscience des autorités afin de renforcer des dispositions sécuritaires, surtout lors de la dernière journée des matchs de poule contre le Burkina Faso le  25 janvier.

Il s’agit là d’une autre forme de violence qui, petit à petit, est en train de prendre corps dans l’esprit des jeunes congolais qui n’hésitent pas de scander: « L'État va payer. »

 

Parfait Wilfried Douniama