Canne Blanche : un bâton mal connu des usagers de la route

Jeudi 9 Novembre 2017 - 23:41

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Inventée en 1930 par un jeune parisien Guilly d’Herbemont, la canne blanche est le symbole de la cécité et de la malvoyance. Elle permet aux personnes vivant avec handicap visuel de se déplacer dans la rue, prévenant ainsi les automobiles et piétons de leur présence.

Le président de l’ONG « Viens et vois », Emerson Massa, a expliqué à l’opinion nationale que la canne blanche, qui sert à l’orientation et à la mobilité des personnes vivant avec handicap visuel, est acquise à travers des dons et legs avec l’appui des organismes internationaux. L’utilisation de ce bâton doit interpeller les personnes valides à prêter attention aux non-voyants, chaque fois qu’ils sont en difficultés. « Nous déplorons la non-prise en considération de la journée internationale de la canne blanche car nous remarquons une stigmatisation à l’endroit des handicapés visuels. Nous écoutons des déclarations prononcées par les autorités quand il s’agit des célébrations d’autres journées. Cette journée a été instituée aussi par l’Organisation des Nations unies. Donc, elle mérite d’être commémorée au niveau national », a-t-il déclaré. Il a, par ailleurs, émis le souhait que ces cannes blanches soient aussi fabriquées aux Congo. Elles proviennent de l’Occident et coûtent excessivement cher.  

Notons que le président de l’ONG a dégagé l’importance de cet outil de communication lors de la 21e édition nationale de la journée internationale de la canne blanche, commémorée récemment sur le thème « Prise en charge scolaire des aveugles et malvoyants » à l’Institut des jeunes sourds à Brazzaville. L’objectif a été de vulgariser la canne blanche et sensibiliser l’opinion nationale à la problématique du handicap visuel. Elle a été marquée par des communications dont celle portant sur « La prise en charge scolaire des aveugles et malvoyants », développée par l’ancien directeur de la réadaptation au ministère des Affaires sociales, Georges Biakabakana.

L’orateur a souligné l’évolution au sein des handicapés visuels de 1981 à 2017. Cette évolution se justifie par l’obtention des diplômes par les aveugles. À cet effet, leur scolarisation doit être encouragée afin que l’école inclusive trouve réellement sa place dans l’éducation nationale.  Georges Biakabakana a indiqué qu’il existe des déficients visuels qui ont un bon niveau scolaire. Ils enseignent sans formation pédagogique. « Nous ne devons pas faire de de la scolarisation de ces personnes vulnérables un parcours du combattant.  L’État doit s’impliquer davantage dans la formation des déficients visuels, parce que cela favorise le développement du pays », a-t-il dit.

L'autre temps fort a été la présence à cette cérémonie de sa partenaire, la Mission évangélique Braille Suisse, conduite par Thomas Vuilleumier, accompagnée de Cynthia Guignard, responsable programmes coopération et bien d’autres. Prenant la parole, Cynthia Guignard a indiqué que le thème du Congo leur est particulier, parce qu’il donne l’éducation aux personnes handicapées de la vue. « Cette journée est très importante pour la mission qui est en communion avec les frères et sœurs d’autres pays à cause des différents thèmes choisis par chaque pays », a-t-elle indiqué.    

 

 

Lydie Gisèle Oko

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