Céni : Corneille Nangaa satisfait du déroulement du troisième cycle électoral 2011-2018

Samedi 25 Mai 2019 - 14:23

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Le président de l'organe en charge des élections a animé, le 24 mai à Kinshasa, une séance d'échange d'informations à l’intention des patrons de presse, précisément sur la présentation du rapport général du troisième cycle électoral (2011-2018) avant sa transmission à la chambre basse du parlement. 

 

 

Plus que quelques jours, notamment en juin, les animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) vont passer le relais à d’autres qui vont assurer la continuité de l’institution. L’heure est à l'évaluation du travail fourni par l’équipe de Corneille Nangaa qui quitte l’arène électorale après avoir gratifié les Congolais de la première alternance démocratique intervenue au sommet de l’Etat, à la suite de la présidentielle du 30 décembre 2018. Faisant le point du rapport général du troisième cycle électoral entamé depuis 2011, le président de la Céni a affiché un satisfécit qui contraste avec les récriminations dont il a souvent été l’objet de la part des critiques.

Pour le lui, le troisième cycle électoral qu’il a piloté et dont les élections du 30 décembre 2018 constituent le point culminant, a été un grand succès. Beaucoup d’acquis, a-t-il fait savoir, sont à mettre à l’actif de ce processus électoral mené de haute lutte, à l'instar de la mise à jour du cadre légal des élections et de la production d’un fichier électoral aux normes internationales, inclusif, actualisé et qui permet aujourd’hui d’organiser les élections locales et municipales.

Par ailleurs, grâce à ce troisième électoral, a-t-il indiqué, la Constitution a été maintenue en état nonobstant les velléités de sa modification manifestées par plusieurs acteurs politiques. En outre, a souligné Corneille Nangaa, la première alternance pacifique du pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1960 a eu lieu, les institutions et les acteurs issus des votes sont en cours d’installation, les exilés politiques sont en train de rentrer progressivement au pays à la suite de la décrispation politique, etc.  Toutes ces évolutions positives ne pouvaient être possibles s’il n’y avait pas eu la tenue des élections du 30 décembre 2018, a fait remarquer Corneille Nangaa, visiblement fier du travail abattu par son institution, la Céni, « l’une des commissions électorales les plus professionnelles d’Afrique », selon ses propos.              

En attendant la tenue des élections locales et municipales ainsi que les scrutins indirects y afférents, cette rencontre d'étape a permis au président de la Céni de revenir sur les recommandations formulées depuis 2013 par les différentes évaluations internes et externes des deux précédents cycles électoraux; les réformes mises en œuvre au niveau de la loi organique de la Céni jusqu'à la refonte du fichier électoral ayant abouti à la stabilisation de la cartographie électorale à partir de 2016.

Même attitude affichée concernant la question de la double nationalité et du vote des Congolais de l’étranger, des sujets qui devront, selon lui, faire partie des matières à débattre de façon lucide par les prochains responsables de la Céni, en concertation avec les parties prenantes au processus électoral.  

Corneille Nangaa sans voix face à la démarche de Martin Fayulu

De la « vérité des urnes », le sempiternel crédo ressassé par Martin Fayulu, il en a aussi été question au cours de cet échange avec les patrons des médias. Corneille Nangaa a révélé la contradiction qui sous-tend la démarche du candidat de la coalition Lamuka à la présidentielle du 30 décembre qui fut le premier à rejeter la machine à voter qu’il soupçonnait de tripatouillage des résultats. Que le même Martin Fayulu revienne aujourd’hui pour réclamer une « vérité des urnes » issue des élections organisées avec l’outil informatique, le même qu’il avait rabroué, le président de la Céni est resté sans voix.

Parlant de son avenir immédiat, Corneille Nangaa a déclaré qu’il va rentrer à l’international où il a eu à évoluer avant d’intégrer la Céni. « Nangaa est un expert électoral. Nangaa est un technicien à la disposition de la République. Nangaa a aussi ses autres activités privées. Je vais probablement rentrer à l’international. J’étais un fonctionnaire international »,  a-t-il dit. Et d’enchaîner : « J’étais directeur-résident d’une organisation importante dans plusieurs pays. Probablement, je pourrai rentrer, probablement que je pourrai faire mes champs. On verra ce que Dieu permettra et nous indiquera la voix à suivre ».                

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Corneille Nangaa

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