Céni : les dernières mises en place opérées par l’abbé Malu Malu suscitent des vagues

Jeudi 30 Janvier 2014 - 15:45

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Le président de l'institution électorale aurait, de l'avis de certains députés, passé outre la procédure règlementaire en la matière en opérant des nominations fantaisistes, sans tenir également compte de la probité morale des personnes promues.

Intervenant dans une motion incidentielle au cours de la plénière du 30 janvier à l’Assemblée nationale consacrée à la séance d’information sur la feuille de route de la Céni en rapport avec le cycle électoral 2013-2016, le député José Makila a remis en cause les dernières mises en place opérées par cette institution électorale sous la conduite de l‘abbé Malu Malu. Pour ce député national, les récentes nominations des cardes et agents des secrétariats exécutifs provinciaux et antennes de la Céni l’ont été en violation des textes réglementant le fonctionnement de cette institution. La procédure de nomination telle que consacrée dans la loi électorale, a-t-il déclaré, impose l’appel à candidature comme une des étapes essentielles dans le processus de désignation et d’affectation des agents et cadres de la Céni. Or, dans le cas d’espèce, a-t-il fait remarquer, l’équipe de l’abbé Apollinaire Malu Malu a passé outre cette exigence en opérant des nominations fantaisistes, sans tenir également compte de la probité morale des personnes promues. En foi de quoi, il a appelé à l’annulation des actes de nomination et la mise en place d’une commission d’enquête chargée de tirer cette affaire au clair.

Cette motion a donné lieu à un débat houleux au sein de l‘hémicycle avec, en toile de fond, des arguments et contre-arguments avancés par les différents intervenants. En appui à la motion de José Makila, certains de ses collègues ont soutenu que l’indépendance dont jouit la Céni dans son fonctionnement ne lui donne pas le droit de violer la Constitution. Ils ont, par ailleurs, dénoncé la tendance de la Céni à sélectionner ses partenaires au sein des partis politiques à sa guise. Mieux affutés que leurs contradicteurs, les pro Makila ont mis en exergue l’indépendance de la Céni dans l’accomplissement de sa mission. Et ils ont  précisé que les membres de cette institution citoyenne sont dorénavant responsables de leurs actes et que l’Assemblée nationale n’a aucune compétence pour juger leurs décisions si ce ne sont les cours et tribunaux.

Pour la députée Vicky Katumwa, la Céni à peine installée avait posé un certain nombre d’actes allant dans le sens de sa restructuration en mettant notamment en place des structures provisoires. Cependant, vues les urgences d’ordre opérationnel auxquelles elle devrait faire face, elle n’avait d’autre alternative que de procéder à de nouvelles affectations afin de lui permettre de fonctionner. D’où les fameuses mises en place qui procèdent de l'inadéquation constatée entre les dernières nominations opérées sous la présidence de Daniel Ngoy Mulunda et l'organigramme de la nouvelle Céni, et les irrégularités liées aux listes des nominations et aux dernières affectations. Après le rejet de la motion par la plénière, le président de l’Assemblée nationale a demandé à ce qu’une commission d’information soit vite instituée pour s’informer sur la question dans le but de lever tous les équivoques possibles.    

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le président de la Céni Apollinaire Malu Malu