Centrafrique : le Premier ministre boudé par la classe politique

Mardi 19 Août 2014 - 19:45

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Le président de la République du Congo et médiateur dans la crise centrafricaine, Denis Sassou N’Guesso, s'est entretenu avec une délégation des forces vives centrafricaines conduite par le président du Parlement de transition, Alexandre Ferdinand N’guendet.

La concertation du 19 août, à Brazzaville, devait déboucher sur un consensus au sujet du Premier ministre devant conduire la transition dans ce pays, conformément aux accords de cessation des hostilités signés dans la capitale congolaise. Parmi les neuf interlocuteurs du président Denis Sassou N'Guesso, on peut citer les représentants des ex-seleka, ceux du Parlement de transition, des anti-balaka, des partis politiques et de la société civile. Au centre des échanges, la polémique survenue à la suite de la désignation de Mahamat Kamoun comme Premier ministre de transition. 

Alexandre Ferdinand N’guendet a indiqué à la presse que pour l’heure, il serait important de sursoir la mise en place du gouvernement en attendant d’avoir un consensus sur le Premier ministre devant diriger l'équipe gouvernementale attendue. Selon lui, les acteurs politiques et de la société civile de la République centrafricaine sont obligés de faire des sacrifices pour que « le peuple centrafricain puisse avoir la quiétude et la paix indispensables pour le développement du pays ». Alexandre Ferdinand N’guendet a indiqué que la délégation qu’il conduit est venue solliciter l’arbitrage du médiateur Denis Sassou N’Guesso.

Ni vainqueurs ni vaincus

Invité par les journalistes à se justifier sur la nécessité pour le Premier ministre de transition, Mahamat Kamoun, qui vient d’être nommé, de se retirer, le président du Parlement de transition s’est réservé de faire du triomphalisme. « Dans la situation actuelle, on ne peut  pas parler en terme de vainqueurs et de vaincus. Il est nécessaire de privilégier la concertation, le dialogue et le consensus », a-t-il déclaré.

Interrogé sur le temps  qui passe pour une transition dont la durée est limitée, Alexandre Ferdinand N’guendet a précisé que « le principe de la transition c’est le dialogue, la concertation et le consensus. Il doit être fait avec toutes les forces vives de la nation et de commun accord avec la communauté internationale. C’est pourquoi, il est urgent que ce consensus se dégage sous la médiation du président congolais, Denis Sassou N’Guesso ».  

Le président du Parlement de transition a déploré, par ailleurs, l’absence de la concertation entre les institutions de la République et les entités impliquées dans la crise lors de la désignation du Premier ministre de transition, après le forum de Brazzaville. Néanmoins, a-t-il ajouté, l’espoir est permis et les acteurs impliqués dans la recherche des solutions de sortir de crise sont déterminés.

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Le chef de l'État congolais échange avec le président du Parlement de transition centrafricain