Centrafrique : les échéances électorales seront sécurisées, selon le G8-RCA

Mercredi 7 Octobre 2015 - 17:04

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La concertation sur un nouveau calendrier électoral initiée par la présidente de la transition, Catherine Samaba Panza, a débuté le mardi 6 octobre, à Bangui. Au cours d’une rencontre mardi avec la médiation congolaise, les délégués de la France, des États-Unis, des Nations unies, de l’Union européenne, de la CEEAC, de l’Union africaine et de la Banque mondiale (G8-RCA), la question de la sécurisation du prochain scrutin a été évoquée.  

Le chronogramme électoral initial ne pourra pas être respecté notamment à cause des récentes violentes qui ont secoué la capitale Bangui. Plus de 61 personnes ont été tuées et au moins 300 autres blessées dans des affrontements sanglants ayant opposé des groupes armés les 26, 27 et 28 septembre derniers. Le référendum constitutionnel prévu pour le dimanche 4 octobre passé, n’a pu se tenir rendant quasi-impossible la tenue de ce délai.

Si le budget alloué au processus électoral est déjà disponible, d’après Bangui, il y avait un réel doute autour de la situation sécuritaire. « Nous ne laisserons aucun groupe armé non conventionnel bafoué l'autorité de l'Etat en Centrafrique. Les échéances électorales seront sécurisées. », a déclaré le patron des Casques bleus en RCA, le général Parfait Onanga-Anyanga. Malgré, les quelques foyers de violence encore visibles dans le pays surtout à Bangui, a reconnu le G8-RCA, les forces de l’ordre de la RCA soutenues par les forces onusiennes et françaises, feront tout pour restaurer un climat de sécurité et de confiance.

Les autorités de la transition ont épuisé la feuille de route qui leur a été dressée par le Forum de Brazzaville ( le 23 juillet 2014) puis par les recommandations du Forum de paix et de réconciliation tenu début mai 2015, à Bangui. « Nous avons avec le président  François Hollande une même position, cette transition doit s'arrêter, il faut une mauvaise élection plutôt qu'une transition chancelante (...) Il faut régler la question des hommes en armes. Il faut que la communauté internationale trouve les moyens financiers nécessaires pour permettre à la transition de faire les élections avant la fin de l'année 2015. », a indiqué à RFI, le chef d’Etat tchadien alors en visite à Paris.

Du côté de Bangui, le message de la communauté internationale semble être pris au sérieux car, « la présidente de la transition a décidé de réunir tous les acteurs, les leaders des partis politiques, bref toutes les forces vives de la nation pour évaluer la situation de la République Centrafricaine. Elle a donné l’ordre, sans tarder à son staff pour que cette rencontre puisse être bien préparée afin qu’une nouvelle date soit arrêtée. », a confié le porte-parole de la présidence, professeur Anicet Guiyama-Massogo cité par la presse locale.

La concertation politique se poursuit à Bangui. Après les autres Institutions de la transition (le Parlement transitoire, le Haut conseil de la communication, la Cour constitutionnelle, l’Autorité nationale des élections etc.) et le G8-RCA, les rencontres avec les partis politiques ont commencé le mercredi 7 octobre.  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

La présidente Samba Panza recevant le G8-RCA (photo: site de la présidence centrafricaine)

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