Centrafrique : l'ONU et ses partenaires préoccupés par la situation sécuritaire

Lundi 20 Février 2017 - 11:46

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Cinq organisations internationales ont uni leurs voix, le 19 février, contre le regain de violences en Centrafrique, en lançant une mise en garde contre les groupes armés.

Dans une déclaration conjointe, l'Organisation des Nations unies (ONU), la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), l'Union africaine (UA), l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l'Union européenne (UE) ont condamné les dernières violences perpétrées par le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) et ses alliés, ainsi que par le mouvement pour l'Unité et la paix en Centrafrique (UPC), qui ont causé de lourdes pertes parmi les populations civiles et des déplacements importants, aggravant ainsi une situation humanitaire déjà alarmante.

Les cinq organisations partenaires ont exprimé leur profonde préoccupation concernant la situation sécuritaire dans les préfectures de Ouaka et de Haute-Kotto. Elles ont exigé des belligérants la cessation immédiate des hostilités. Ces organisations internationales ont, par ailleurs, rappelé que toute attaque contre la population civile, le personnel des Nations unies et des organisations humanitaires est passible de poursuites judiciaires, conformément à la législation centrafricaine et au droit international. Elles ont salué à l'occasion les mesures prises en vue du fonctionnement effectif de la Cour pénale spéciale.

« Seul le dialogue, dans le respect scrupuleux de l'ordre constitutionnel et démocratique, permettra de trouver des réponses appropriées et durables aux préoccupations légitimes des différents acteurs centrafricains concernés », ont rappelé les cinq organisations. A cet égard, elles ont également réitéré l'importance que revêt l'initiative africaine pour la paix et la réconciliation portée par l'UA, la CEEAC et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et soutenue par l'Angola, le Congo et le Tchad.

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des Anti-balaka, majoritairement chrétiens, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Josiane Mambou Loukoula

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