Centrafrique: Patrice-Edouard Ngaïssona arrêté à Paris

Mercredi 12 Décembre 2018 - 18:30

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Le coordonnateur politique des milices anti-balaka a été arrêté, le 12 décembre, par les autorités françaises conformément à un mandat d’arrêt délivré par la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI).

Dans un communiqué de presse, le Greffier de la CPI, Peter Lewis, a soumis aux autorités françaises une demande en vue de l’arrestation et de la remise à la Cour de Patrice-Edouard Ngaïssona à l’issue des procédures nationales nécessaires.

En effet, Patrice-Edouard Ngaïssona, actuel président de la Fédération centrafricaine de football et ancien ministre des Sports sous François Bozizé, est poursuivi par la CPI pour crimes contre l’humanité (meurtre, extermination, déportation, etc.) et crimes de guerre (meurtre, torture, traitement cruel, mutilation, etc.)

En ce qui concerne les crimes contre l’humanité, Ngaïssona est accusé de meurtre et tentative de meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de la population, emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparition forcée et autres actes inhumains.

Le mandat d’arrêt a été délivré le 7 décembre pour des crimes qui auraient été commis dans l’ouest de la Centrafrique, selon un communiqué de la CPI. Les faits dateraient de septembre 2013 au moins à décembre 2014. À l’époque, Patrice-Edouard Ngaïssona était l’un des plus hauts dirigeants du mouvement anti-balaka, le coordinateur général national.

Durant la période considérée, la Cour estime qu’au moins une attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les anti-balaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir le groupe armé de l'ex-Seleka.

Le gouvernement centrafricain a saisi la CPI depuis 2014 sur la situation des crimes commis par des groupes Séléka et anti-Balaka. Patrice-Edouard Ngaïssona rejoint ainsi Alfred Yekatom Rombhot, l’un des leaders anti-balaka en détention depuis le 29 octobre avant d’être transféré à la CPI le 17 novembre.

Yvette Reine Nzaba

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