Centrafrique : plus de cent anciens rebelles intègrent l’armée

Mardi 6 Février 2018 - 12:18

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le premier groupe ayant participé au projet-pilote du programme centrafricain de désarmement a été engagé dans l'armée nationale après quatre mois de formation.

Le Centrafrique a connu en 2003, 2008 et 2013 des programmes de désarmement,  démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), un long processus souvent raillé par son immobilisme et son inefficacité. Pour le premier groupe issu du programme de désarmement, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, présent à la cérémonie, a exprimé son « grand plaisir » de voir ces résultats, reconnaissant que « l'immense chantier » du DDRR n'a pas eu de « réel succès » par le passé.

« Il faut l'implication de tous, et une dose de patience et de bonne volonté », a estimé Faustin-Archange Touadéra. « Les résultats sont encourageants et permettent de valider le processus de DDRR », a affirmé, pour sa part, le général Herminio Maio, commandant de la mission européenne de formation (EUTM).

Le programme DDRR, lancé par le gouvernement en septembre et soutenu par l'ONU, a pour but de faire déposer les armes par les groupes armés en leur proposant une réinsertion, dans l'armée pour les uns, dans divers secteurs de l'économie pour d'autres. « Vous n'appartenez plus aux groupes armés, vous n'appartenez plus aux groupes politico-militaires, vous n'êtes plus les bourreaux du peuple, les auxiliaires du désordre et de la violence illégitime. Montrez au peuple que vous êtes les garants de sa sécurité (...) contre les mercenaires étrangers qui écument nos villages et pillent nos ressources », a déclaré le président centrafricain.

Faustin-Archange Touadéra a précisé que cent trente-neuf nouveaux volontaires étaient prêts à démarrer un nouveau cycle de formation de quatre mois dans le cadre de ce programme. Deux cent quarante autres ont été réorientés vers des programmes de formation économique avec le soutien de la Banque mondiale.

Josiane Mambou Loukoula

Notification: 

Non