Centrafrique : un Casque bleu marocain tué lors d’une attaque des anti-Balaka à Bangassou

24-07-2017 11:45

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La paix est loin d’être rétablie en Centrafrique puisque les violences se poursuivent quasi-quotidiennement dans certaines parties du pays. En témoigne ce qui s’est passé dimanche lorsqu’un Casque bleu marocain de la force onusienne a été tué dans la localité de Bangassou.

D’après un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), un convoi militaire de cette force internationale a été la cible d’une embuscade tendue par des anti-Balaka, dimanche après-midi à Bangassou, dans la préfecture du Mbomou (sud-est de la République centrafricaine). Un soldat marocain de cette mission y a perdu la vie et trois autres ont été blessés.

« L’attaque a eu lieu alors que les Casques bleus du contingent marocain escortaient des camions citernes, qui se ravitaillaient en eau dans le fleuve pour des besoins humanitaires de la ville », précise la Minusca, condamnant cette nouvelle attaque, et présente « ses condoléances à la famille », au peuple et au gouvernement marocain. La Minusca rappelle que « porter atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre et passible de poursuites judiciaires ». Elle a souligné que « cette nouvelle agression ne restera pas impunie et ne saurait altérer sa détermination et son ferme engagement à œuvrer pour le retour d’une paix et d’une stabilité durables en RCA ».

La Centrafrique, rappelons-le, est depuis plusieurs mois en proie à un regain de violences, dans le centre (Bangassou en mai, Bria en juin, Kaga-Bandoro en juillet), et dans l’est (Zemio en juin). Ce pays qui a basculé dans les massacres de masse en 2013 avec le renversement du président Bozizé par l’ex-Séléka, entraînant une contre-offensive des anti-Balaka, bénéficie d’un retour au calme dans la capitale Bangui après l’intervention de la France (2013-2016) et des Nations unies. Mais les groupes armés menacent toujours les civils dans l’intérieur du pays.

 

Nestor N'Gampoula

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