Centrafrique : un millier de morts en deux semaines selon Amnesty international

Jeudi 19 Décembre 2013 - 14:24

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Selon un rapport d’Amnesty international, publié il y a quelques jours, près de 1.000 personnes auraient trouvé la mort depuis le 5 décembre en Centrafrique dans les violences inter-religieuses opposant l’ex rébellion Seleka et les milices d’autodéfense villageoises

Selon l’ONG, la plupart des victimes ont été tuées dans les représailles de l’ex-rébellion Seleka à Bangui et également dans les atrocités des milices d’autodéfense villageoises en province, dans la région de Bossangoa (nord-ouest) de Bangui. « Les forces de l'ex-rébellion Seleka (au pouvoir depuis mars 2013) ont mené des représailles à grande échelle contre les chrétiens, tuant près de 1.000 hommes en deux jours et pillant systématiquement les maisons des civils », souligne le rapport qui précise, par ailleurs, qu'un petit nombre de femmes et d'enfants ont également été tués.

Au matin de leur offensive du 5 décembre, dans plusieurs quartiers de la capitale, rapporte Amnesty international, les milices chrétiennes anti-balaka (anti-machettes) infiltrées dans certains quartiers de la capitale ont fait du porte-à-porte et tué jusqu'à environ 60 hommes musulmans. « Des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité sont commis par les deux parties en conflit », alerte l'Organisation de défense des droits de l'homme.

Le dernier bilan de l’ONU sur ces violences, établi il y a également quelques jours, faisait état de 600 morts, dont 450 à Bangui. Le Bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés au Congo annonçait quant à lui, le 18 décembre, dans un communiqué, qu’environ 11.000 Centrafricains seraient réfugiés au Nord Congo, installés essentiellement dans la localité de Bétou, dans le département de la Likouala.

La Centrafrique est plongée dans l'anarchie et le chaos depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Seleka, une coalition hétéroclite de groupes armés musulmans venus du nord du pays. Les violences entre chrétiens et musulmans se sont déchaînées le 5 décembre, avec l'offensive anti-balaka sur Bangui, précipitant l'intervention militaire de la France qui tente depuis lors de désarmer les belligérants et opère en appui avec la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca).

Tiras Andang