Centre d’appui à la pêche artisanale de Pointe-Noire: un fruit de la coopération Congo-Japon

Samedi 22 Décembre 2018 - 14:38

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Inauguré en juin dernier, le centre construit dans le cadre du Projet d’études pour l’amélioration de la chaîne de valeurs des produits halieutiques (Pechval) accueille actuellement mareyeurs, transformateurs, pêcheurs et vendeurs de poisson issu de la pêche artisanale.

Le site situé au bord de la mer, notamment de la côte, dispose des installations modernes. En effet, on y trouve, entre autres, une poissonnerie, un bloc administratif, une chambre isotherme, une machine de fabrication et de stockage de glace, des aires de triage et de lavage ainsi que de réunion, des dépôts, une salle électrique et une pompe à essence. Selon des témoignages, en période de basses marées, le poisson est vendu à foison mais en période de hautes marées, il n’est pas en abondance.

Financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), le Centre d’appui à la pêche artisanale de Pointe-Noire (Capap) est un véritable soulagement tant pour les usagers que pour l’administration maritime. Patricia Roxiane Juliette Mokobi-Ebalé, responsable du service de la qualité, de la sécurité sanitaire et de la valorisation des produits de la pêche à la direction départementale de la Pêche et de l’aquaculture de Pointe-Noire, a déclaré, lors de la récente mission de presse organisée par l’ambassade du Japon au Congo:« Le don du Japon nous a aidés parce qu’à l’époque, nous n’avions pas un point de débarquement aménagé. Ce centre nous a permis de concentrer toutes les informations concernant la pêche artisanale au niveau administratif. Chez les pêcheurs, le débarquement se faisait tout le long de la côte, il n’y avait pas un endroit approprié pour la vente du poisson. Maintenant, grâce à ce centre, les mareyeurs, les transformateurs, les vendeurs ont un cadre légal où ils peuvent se retrouver, exercer en toute tranquillité leur activité » .

Doter le centre d’un débarcadère

Ainsi, pour appuyer la pêche artisanale, les responsables du centre donnent gratuitement un bac de glace à chaque mareyeur dès qu’il a sa table. Selon Lambert Mokelo Mbouma, gestionnaire du Capap, tous les services sont vendus à des prix dérisoires à l’image de la table dont le montant est de 500 FCFA/jour. Profitant de cette visite, il a regretté le fait que certains mareyeurs gardent encore par devers eux des pratiques ancestrales pensant que le sable conserve mieux le poisson que la glace.

Le chef du service pêche maritime, Basile Dimi, pense qu’actuellement la plus grande difficulté de ce centre est le manque de débarcadères permettant à toutes les pirogues d’y accoster. « Cette absence fausse également des statistiques au niveau de l’administration et toutes les pirogues ne se sont pas encore acquittées de leurs taxes. S’il y a la présence des hautes vagues, les pirogues ne peuvent jamais venir accoster, elles sont obligées d’aller trop loin. Cela ne permet pas au centre de bien suivre les activités. Notre souhait est l’installation d’un débarcadère », a-t-il plaidé.

Revenant sur les objectifs du centre dont l’amélioration de la chaîne de valeurs des produits halieutiques de la pêche artisanale, le chef du Pechval, Takahashi Kunïaki, a rappelé que le but de ce projet pilote était l’élaboration d’un plan directeur à la fin en 2019. S’agissant de sa capacité d’accueil, il n’a pas exclu l’idée de son extension.  « Nous ne savons pas qui va étendre ce centre entre le Japon et les autres bailleurs de fonds. Il est petit comme vous le constatez mais, il répond aux normes pour améliorer la chaîne de valeurs des produits halieutiques à Pointe-Noire. Le poisson vendu ici est bien conservé pour la consommation. Nous espérons que les pêcheurs et les mareyeurs  l'exploitent bien afin de fournir à la population locale des poissons frais et sains », a-t-il conclu.

Notons que le Pechval est né suite à la défaillance des infrastructures de base, à partir du débarquement jusqu’à la transformation et le mareyage, ainsi que le manque de mécanisme de gestion par l’administration. Ce qui justifiait l’inefficacité des activités de pêche et de distribution des produits halieutiques.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Une vue des mareyeurs, transformateurs, pêcheurs et vendeurs / Adiac L’équipe du projet posant avec la délégation de l’ambassade du Japon /Adiac

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