CFCO : un accident ferroviaire fait quatre morts à Missafou

Lundi 2 Juin 2014 - 19:27

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le drame qui a entraîné la mort d’une femme et de trois hommes est survenu ce dimanche 1er juin, aux premières heures de la matinée, au village Louthéthé, situé à quelques kilomètres de Missafou Gare

Parti de Brazzaville chargé de containers et de wagons de carburant pour Pointe-Noire, le train lourd a percuté violemment lors de son passage, un camion mini remorque au passage à niveau en direction de Brazzaville, lui aussi surchargé de divers articles de commerce. Cet accident, très regrettable, s’est produit le dimanche 1er juin à 8 heures du matin, au niveau du contre-rails du Village Louthéthé, situé à quelques kilomètres de la gare de Missafou. D’après les témoignages recueillis sur les lieux, il s’agirait de l’éternel problème du manque d’observation des panneaux de signalisation, mais également de l’imprudence du chauffeur du camion.

En effet, selon le conducteur du train que nous avons interrogé, comme d’habitude, il a commencé à klaxonner de très loin avant d’atteindre ce passage à niveau, pour alerter son passage. Malheureusement, le chauffeur de camion, ressortissant de la République démocratique du Congo, ne pouvait entendre car il traversait ce contre-rails dangereux, ses vitrines hermétiquement fermées. Le train a alors heurté violemment ce véhicule vers l’arrière, tout en le projetant d’un côté. Du fait de cette violente secousse, quatre passagers qui étaient perchés de part et d’autre sur ce train, ont été projetés sous les rames du train et sous les roues de la voiture.

Le bilan de l’accident est évalué à quatre morts, une femme et trois hommes dont un policier. Même si des dégâts matériels n’ont pas été signalés, le train n'ayant pas déraillé, et le camion ne s’étant pas renversé.

Le conducteur du train est sorti indemne, le chauffeur, congolais de la RDC, qui se trouvait déjà aux mains des gendarmes en poste à Missafou, à notre arrivée, s’est dit avoir eu un choc mais somme toute léger. Malgré tout, le chauffeur qui était accompagné de deux autres sujets ouest-africains, n’a été ni agressé, ni outragé par les populations des villages environnants venus constater ce drame. À notre passage, il était toujours détenu par les forces de l’ordre.

Il a fallu attendre 4 heures de temps pour qu’un autre train en provenance de Pointe-Noire, vienne tirer le train accidenté afin de libérer la voie bloquée depuis 8 heures du matin. Plus d'une centaine de voitures étaient également bloquées.

Firmin Oyé