Changement de la constitution : Faustin Elenga relève des blocages dans l'actuelle loi fondamentale

Jeudi 28 Mai 2015 - 15:29

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 Le président de la Dynamique pour le changement de la constitution a stigmatisé plusieurs manquements contenus dans la constitution du 20 janvier 2002. C’est au cours d’un  échange citoyen  le mardi 26 mai dans la salle de conférence du Forum Mbongui de Pointe- Noire que  Faustin Elenga, député à l’Assemblée nationale et coordonateur nationale de la Dynamique a dénoncé quelques failles contenues dans la loi fondamentale.

Expliquant ainsi aux membres de cette Dynamique l’intérêt pour le Congo de changer la constitution du 20 janvier 2002, Faustin Elenga a souligné quelques articles qui constituent selon lui, un blocage pour l’avenir des institutions de la République et le développement  du Congo. Il a en effet épinglé entre autres l'article 58 alinéa 5 qui stipule,(Nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République s’il n’est âgé de quarante ans au moins, et de soixante dix ans au plus, à la date du dépôt de sa candidature), l’article 74 (le président de la République nomme les ministres qui ne sont responsables que devant lui), l’article 92 (la durée du mandat des députés est de cinq ans, ils sont rééligibles), l’article 96 alinéa 2 (les candidats aux élections législatives ou sénatoriales doivent être âgés de vingt cinq ans au moins pour les députés, et de quarante cinq ans au moins, pour les sénateurs) article 114 (le président de la République ne peut dissoudre l’Assemblée nationale. L’Assemblée nationale ne peut démettre le président de la République) et autres.

 

Outre ces articles, l’orateur pense que la constitution du 20 janvier 2002 n’accorde pas une place de choix à la jeunesse, aux femmes, aux personnes handicapées. « Ce texte accuse  une faiblesse sur les moyens de contrôle de l’action gouvernementale, il y a aussi la non garantie du statut du chef de l’opposition, la limitation des mandats présidentiels et bien d’autres » a-t-il déclaré, avant de dénoncer le comportement de certains hommes politiques qui brillent par la politique de la chaise vide, en exprimant  leur refus de ne pas  prendre part aux consultations citoyennes initiées depuis quelques jours par le président de la République Denis Sassou N'Guesso  sur le fonctionnement des institutions de la République, la consolidation de  la paix,  et de l’unité nationale.

« Pourtant ces consultations  permettraient à tous les acteurs politiques d’échanger librement avec le président de la République, garant de l’unité nationale et du fonctionnement régulier des institutions de la République sur la vision de chacun de l’avenir du pays. Ces marchands d’illusions et les muets calculateurs  n’ont pour alternance  que le déluge du Congo en 2016, ils n’ont jamais constaté des nombreuses réalisations effectuées par le gouvernement de la République. Ils ne voient que les décomptes des différents troubles sociaux intervenus au Congo dans les années 1990, la haine tribale, le régionalisme, l’instrumentalisation de la jeunesse à travers tous les départements » a-t-il conclu.

Après avoir lu et  expliqué ces différents articles qui ne sont plus adaptés à la situation actuelle du Congo selon l'orateur, plus de 700 jeunes ont exprimé leur  adhésion au changement de la constitution du 20 janvier 2002 par des acclamations, des cris de joie  et des chants.

A l'issue de cette rencontre citoyenne à laquelle près de 800 personnes ont pris part, un bureau de la Dynamique pour les départements de Pointe- Noire et Kouilou de 12 membres a été mis en place. Il est dirigé par Servais Paka. La Dynamique pour le changement de la constitution a été créée, le 2 mai 2015 à Ouesso dans le département de   la Sangha, rappel-t-on.   

Séverin Ibara et Charlem Léa Légnoki

Légendes et crédits photo : 

Photos Adiac: Les participants; La tribune officielle de la cérémonie

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