Changement de la constitution : une plate-forme de la société civile dit "non"

Dimanche 27 Juillet 2014 - 13:34

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Réuni au sein d’un réseau dénommé plate-forme de la société civile pour le respect de la Constitution, ce collectif associatif regroupant une trentaine d’ONG et associations n’a pas tergiversé pour condamner  tout processus visant le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 en vigueur

Ce groupe d’ONGs et associations s‘est prononcé sur ce débat à travers une déclaration dite de prise de position, rendue publique le 26 juillet à Brazzaville. Dans cette déclaration, la plate-forme de la société civile pour le respect de la constitution reste catégorique contre toute tentative de révision ou de changement de la constitution.

Son argumentaire est fondé sur dix raisons tirées essentiellement de cette même loi fondamentale. Ils ont souligné le mandat présidentiel qui est fixé à 7 ans, renouvelable une fois et qui ne permet pas au président de la République en fonction de briguer un troisième mandat, etc. «L’article 185 dispose que la forme républicaine, le caractère laïc de l’État, le nombre de mandat du président de la République ainsi que les droits énoncés au titre I et II ne peuvent faire l’objet de révision», ont-ils rappelé cette disposition dans leur déclaration.

Ce groupement d’associations affirme en outre qu’on ne change pas la constitution pour satisfaire des intérêts d'individus ajoutant par ailleurs que "changer l’ordre constitutionnel actuel, c’est contribuer à l’instabilité institutionnelle et politique."

Après un débat franc porté sur le thème : «La Constitution du 20 janvier 2002 est-elle un obstacle à la bonne gouvernance ? », dirigé par Anatole Limbongo-Ngokala, les membres de cette plate-forme demandent au chef de l’État et au Parlement de respecter le principe de l’alternance démocratique en s’abstenant d’initier le changement de la constitution. Ils exigent en même temps au Congo, le respect des engagements internationaux en matière de démocratie et de gouvernance et au peuple congolais de résister à toute initiative de changement de la Constitution du 20 janvier 2002.

Rappelons que cette plate-forme est composée entre autres de l’OCDH, Fondation Niosi, CDR, CUDOC, Association quartier Kanga-Mbandzi, ODDHC, Fondation Charles Ébina.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les responsables de la plate-forme rendant publique leur déclaration (photo adiac)