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Samedi 25 Avril 2020 - 17:55

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Prolongé probablement jusqu’au 10 mai prochain, après une première séquence de trois semaines passée avec plus ou moins de flottements, l’état d’urgence sanitaire ainsi que ses mesures d’accompagnement, le confinement à domicile et le couvre-feu nocturne, ne vont pas sans créer quelques tensions. Elles sont palpables aux checkpoints de filtrage de la circulation automobile.

La réalité est que, contrairement aux premiers jours de l’entrée en vigueur de ce dispositif institué pour endiguer la propagation du Covid-19, le nombre de véhicules en circulation dans la ville de Brazzaville a sensiblement augmenté. Il est des endroits où l’on se croirait en fin de confinement au regard de l’ambiance qui y règne. Pour ne citer que l’esplanade de la télévision nationale au départ du quartier Massengo, le terminus de Mikalou, le rond-point Mazala à Moukondo, le Camp de la milice, les abords du lycée Saint-Exupéry, à Bacongo.

En dehors des services essentiels listés par le décret du Premier ministre, de plus en plus de particuliers ont reçu un laissez-passer ou peut-être se le sont donné par nécessité. Résultat des courses : le rythme avec lequel s’enchaînent les véhicules de tous types notamment les lundi, mercredi et vendredi jours d’ouverture des marchés est impressionnant. Cette autre façon des chauffeurs d’improviser deux à trois files là où le tronçon qu’ils empruntent n’en a prévu qu’une seule, met nécessairement les forces de l’ordre et les usagers en situation délicate.

Jeudi 23 avril, attendus chez le chef du gouvernement où ils devaient, avec d’autres collègues, présenter à ce dernier leur contribution financière au Fonds Covid-19, deux leaders de l’opposition qui se trouvaient à 100 mètres de la Primature, ont dû patienter près d’une heure dans leur voiture avant d’être autorisés à circuler. Ils étaient quasiment en mission, expliquaient le bien-fondé de leur déplacement, en face d’eux opéraient des agents de l’ordre qui leur exigeaient coûte-que-coûte un laissez-passer. 

Il est certain que plus il va durer, plus l’état d’urgence sanitaire demandera du tact de la part des autorités à tous les niveaux pour sa bonne exécution. A la population de savoir s’y adapter, aux personnes franchissant les barrières de police à bord de leurs voitures de tenir compte des prescriptions énoncées, aux forces de l’ordre requises pour la circonstance de faire application des règlements en y associant beaucoup de pédagogie. Il serait inutile de créer une guerre dans la guerre bien connue qui est celle dirigée contre le Covid-19.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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