Chine-Afrique : un dialogue pour la mise en œuvre de l’initiative paix et sécurité

Jeudi 7 Février 2019 - 13:30

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Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, a abrité, le 6 février, le dialogue sino-africain sur la mise en œuvre de l’initiative pour la paix et la sécurité lancée lors du dernier Forum sur la coopération entre les deux parties qui s’était tenu en septembre 2018, à Beijing.

Coorganisé par la Chine et le Sénégal  qui copréside le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) et la Commission de l’Union africaine (UA), le dialogue s’inscrivait dans le cadre de la volonté exprimée par la Chine et l’Afrique, lors du sommet de Beijing, de construire une communauté de destin commun plus solide.

L’objectif étant de renforcer la coopération sino-africaine dans le domaine de la paix et de la sécurité. Il s’agissait, pour les deux parties, d’échanger des idées, de coordonner des actions et d’avancer des propositions pour la mise en œuvre de l’initiative en vue de contribuer ensemble à la coopération Chine-Afrique en matière de paix et de sécurité.

Selon le président du Comité de suivi chinois du FCSA et ministre assistant des Affaires étrangères de Chine, Chen Xiaodong, malgré l’amélioration continue de la situation de la paix et de la sécurité en Afrique, les risques et défis restent non négligeables.

« Depuis de longues années, la Chine a toujours assumé ses responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et mis en application le concept dit sincérité, résultats effectifs, amitié et bonne foi ainsi que le principe de recherche du plus grand bien et des intérêts partagés voulu par le président Xi Jinping », a-t-il indiqué.

Son pays, a précisé Chen Xiaodong, veille toujours à jouer un rôle impartial, équitable et constructif afin d’aider l’Afrique à renforcer ses propres capacités de maintien de la paix, à s’attaquer tant aux racines qu’aux symptômes des problèmes et à promouvoir une coopération gagnant-gagnant.

« Quelle que soit l’évolution de la situation internationale, régionale et les commentaires déplacés de certains pays, la Chine restera déterminée à mettre en œuvre les nouvelles mesures de coopération en matière de paix et de sécurité annoncées lors du Sommet », a rappelé le ministre assistant des Affaires étrangères.

Partager des intérêts communs en matière de paix et de sécurité

En effet, face aux nouvelles circonstances, opportunités et nouveaux défis, la Chine et l’Afrique entendent, à travers ce dialogue, partager davantage des intérêts communs dans le domaine de la paix, de la sécurité et la coopération sino-africaine.

Dans ce cadre, la Chine réaffirme sa volonté de travailler avec l’Afrique pour entreprendre, dans le domaine de la paix et de la sécurité, de nouvelles actions en faveur du renforcement des capacités afin de pousser l’ONU à fournir des soutiens financiers aux opérations de maintien de la paix menées par l’UA, tout en explorant de nouvelles approches de participation au règlement des dossiers brûlants.

Au cours de ce dialogue auquel ont pris part les ministres des Affaires étrangères des vingt-trois pays africains, dont les pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA ainsi que les pays du G5 Sahel, l’Afrique a exprimé le souhait de renforcer la communication et la coordination avec la Chine au sein du Conseil de sécurité. De même, elle a émis le vœu de voir la Chine soutenir davantage la prévention des conflits sur le continent et l’accompagner dans la mise en œuvre de l’initiative « Faire taire les armes en Afrique » d’ici à 2020.

Ainsi, saluant les résultats obtenus par le dialogue, les deux parties estiment que l’initiative conjointe constitue une mesure novatrice en vue d'une coopération sino-africaine capable d’accroître les échanges en matière de politique de paix et de sécurité et de renforcer la synergie de leurs actions.

Se félicitant, quant à elle, des orientations principales de la mise en œuvre, par la Chine, de l’initiative pour la paix et la sécurité, l’Afrique pense que les mesures concernées répondent à sa situation actuelle et à ses besoins réels. Car, elles contribueront énergiquement au renforcement des capacités africaines dans ce domaine.

 

La Rédaction

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