Chine-Afrique : urgence de passer à la vitesse supérieure

Samedi 28 Novembre 2015 - 14:45

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Les chiffres prouvent à suffisance la bonne évolution des échanges commerciaux entre l'Empire du milieu et le continent africain. En l'espace de treize ans, l'on est passé de dix milliards de dollars américains USD en 2000 à cent milliards en 2010 et plus de 200 milliards en 2013. Maintenant, il faut autre chose pour continuer à faire rêver les Africains qui veulent désormais bien plus que des simples contrats d'exploitation des matières premières.     

Pour les analystes, particulièrement ceux venant des pays du Nord, la coopération entre la Chine et l'Afrique a franchi une nouvelle étape. À ce propos, le premier Sino-africain entrepreneur summit (SAES) tenu le 26 novembre à Marrakech au Maroc a attiré plus de 120 entrepreneurs et investisseurs chinois ainsi que près de 250 décideurs économiques africains et occidentaux. Une preuve de plus d'une véritable montée en puissance du partenariat stratégique dans le cadre du "Win Win". À travers cette rencontre, les participants ont voulu nouer des relations d'affaires avec une ferme volonté d'atteindre une nouvelle étape dans la coopération économique sino-africaine. En effet, au-delà des matières premières, l'Afrique cherche à répondre aux besoins de développement des populations locales. Sur ce point, l'on reproche à ce partenairat de tourner directement autour de l'exploitation des ressources africaines en matières premières.

En tout cas, c'est le point de vue soutenu par l'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, en marge de la rencontre d'affaire de Marrakech. Certes, l'enrichissement des populations reste conditionné par des politiques ambitieuses dans les domaines aussi stratégiques que les infrastructures. La plupart des contrats en vigueur en Afrique ouvrent des perspectives intéressantes dans ce volet de la coopération. Toutefois, il faut aujourd'hui une valeur ajoutée pour le continent africain, surtout dans un contexte de mutation économico-sociale de la Chine. Et il y a de l'espoir en cette matière.

En effet, en quête de compétitivité, les entreprises chinoises ont réussi à exporter 85 millions d'emplois à l'international. L'une des approches plutôt réussies est la sous-traitance dans certains secteurs montants en Afrique comme l'automobile. Aussi sera-t-il possible d'attirer beaucoup plus d'investissements chinois créateurs d'emplois même si, poursuivent les analystes, l'Afrique ne doit pas se reposer sur ses lauriers et planifier plus activement le processus de son industrialisation dans un cadre plus compétitif.

      

Laurent Essolomwa

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