Circulation routière : l'UETC conteste les amendes consécutives à l’utilisation du téléphone au volant

Jeudi 23 Février 2017 - 17:00

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Le projet de délibération fixant le taux des amendes consécutives à l’utilisation du téléphone au volant, inscrit à l’ordre du jour de la 7e session ordinaire du conseil départemental et municipal de Brazzaville qui s’achève le 24 février, est mal perçu du côté des syndicats des transports en commun

En effet, dans une réaction rendue publique dans la capitale, le vice-président de l’Union des employeurs des transports en commun (UETC), Nestor Kamvouatou, dénonce les manœuvres des pouvoirs publics visant à rechercher « d’autres revenus pouvant leur permettre de fonctionner ». Selon lui, les autorités municipales ne doivent pas créer d’autres problèmes plus compliqués.

« Il y a plus de 4 ans que nous, UETC, avons mené une étude à ce sujet. Le risque lié au téléphone au volant ne figure pas parmi les sept facteurs importants des accidents liés au comportement du conducteur », a rappelé Nestor Kamvouatou, également président de la Commission transport, logistique et transit de la Plateforme du secteur privé du Haut conseil dialogue public-privé.

D’après lui, avec le phénomène des Kuluna et Bébés noirs, interdire au chauffeur l’utilisation de son téléphone qui peut lui permettre de demander un SOS la nuit ou dans une zone d’insécurité, est un acte suicidaire pour ce dernier. « Les patrons qui ont le GPS veulent suivre les mouvements de leur chauffeur. Avec Airtel Money ou Mobile Money, le paiement des courses se fait facilement par transferts, ce qui éviterait l’éternel conflit des échanges. Les abonnés d’un taxi font l’économie du temps avec le rendez-vous qu’ils se fixent », a poursuivi Nestor Kamvouatou.

Citant les avantages que procure le téléphone, il a indiqué que le seul inconvénient était l’utilisation abusive de ce moyen de communication. « Cet unique inconvénient ne peut à lui seul engendrer ni une problématique ni une décision qui risquerait de causer autant d'ennuis de spéculation entre le policier et le chauffeur. Car ce dernier exigerait une preuve tangible », a-t-il conclu.    

 

Parfait Wilfried Douniama

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