Climat : l’Italie dans la sécheresse

Lundi 5 Juin 2017 - 15:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Pas de pluies, baisse drastique des plans d’eau : certaines régions d’Italie réclament déjà l’état de catastrophe naturelle.

Les dernières prévisions de la météo n’annoncent de timides pluies que vers le milieu de cette semaine, et seulement dans le nord de la péninsule. Pas de quoi rassurer les agriculteurs italiens, soupirant déjà devant leurs produits de légumes ou de fruits partis pour n’être bientôt qu’un amas de choses flétries. Une grosse perte pour l’économie italienne qui n’avait pas vraiment besoin de cela. La cause de tout est dans le manque de pluies, dont se ressentent la majorité des régions depuis avril.

La situation est d’autant plus préoccupante que l’hiver, la période froide, ayant précédé les chaleurs intenses actuelles, n’avait déjà pas été pluvieuse non plus. La neige sur les zones de montagne, qui fournissent une grande quantité d’eau à leur fonte, n’ont pas été présentes partout. Des neiges qui se sont d’autant moins fixées sur les flancs des montagnes que l’on a eu à faire à un hiver doux, peu froid. Donc, pas de quoi créer les conditions de rétention d’eau de pluie par la neige.

Suivant les services spécialisés, l’Italie a connu 51% de précipitations en moins que d’ordinaire. Les récoltes sont partout à risque, dans un pays qui affiche déjà un déficit pluviométrique de l’ordre de 67% sur une année. Ligurie, Piémont, Lombardie, Vénétie, Toscane, Emilie-Romagne, Sardaigne, Lazio, Ombrie, Molise, Abruzzes, Pouilles, Calabre, Sicile et Campanie partagent la même inquiétude.

La région du Lazio (Latium), le pourtour romain grand pourvoyeur de produits maraîchers, affiche un déficit pluviométrique de l’ordre de 30% depuis  janvier. Alors que la zone est habituellement sous l’influence climatique du sud chaud proche de la Méditerranée, les environs de Rome ont par contre connu cette année des gelées et même de fortes pluies hors-saison. Or l’agriculture exige de l’eau, mais jamais trop ni trop peu, jamais avant et jamais après le moment où il faut !

La chaleur et la sécheresse ont affaibli les plants de maïs, les tournesols, blés et autres pommes de terre qui sont les produits les plus présents dans l’agriculture autour de la capitale. La Coldiretti, l’organisation représentative des agriculteurs, appelle l’Etat à l’aide. « En une période de conjoncture économique en soi déjà très difficile, il devient fondamental de soutenir les entreprises agricoles par des interventions efficaces et des stratégies ciblées », demande l’organisation. La réponse du gouvernement se fait attendre.

Lucien Mpama

Notification: 

Non