Coalition FCC-Cach : le PPRD prêt à s’engager dans une cohabitation

Jeudi 25 Juin 2020 - 15:47

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Le parti de l’ex-président Joseph Kabila est disposé à tirer les conséquences constitutionnelles qui s’imposent et aller tout droit et sans hésitation vers la cohabitation « si le partenaire en coalition ne veut plus de ce celle-ci ».

Les dernières manifestations de rue imputées à l’UDPS ayant viré à la destruction méchante des biens de certains  cadres du Front commun pour le Congo (FCC) aura certainement laissé des traces et fragilisé la coalition au pouvoir. Celle-ci traverse, pour l’heure, un de ses pires moments sur fond des menaces de désintégration du partenariat politique découlant des élections de décembre 2018. En tout cas, au niveau de l’ex-parti présidentiel, on est partant pour une cohabitation étant entendu que la coalition tant souhaitée a montré ses limites.

Tirant les leçons des violences perpétrées le mercredi 24 juin par les présumés militants de l’UDPS, le parti du président honoraire Joseph Kabila s’est déclaré disposé à expérimenter la cohabitation en tant que mode de gouvernance, « si le partenaire en coalition ne veut plus de ce celle-ci ». Lisant dans la soirée de mercredi une déclaration de son parti en rapport avec lesdits évènements, le secrétaire permanent Emmanuel Ramazani Shadary était on ne peut plus clair. Dans ce cas de figure, a-t-il indiqué, « nous allons tirer les conséquences constitutionnelles qui s’imposent, c'est-à-dire aller tout droit et sans hésitation à la cohabitation ».  

De son côté, l’UDPS semble mettre un bémol à ce qui a tout l’air d’une menace de la part du PPRD, son partenaire dans la coalition FCC-Cach. Le directoire du parti présidentiel qui s’en remet au chef de l’Etat en tant qu’autorité morale de la plate-forme Cap pour le changement (Cach), promet d’examiner la question incessamment. « Si l’initiative vient du Front commun pour le Congo, nous nous réservons le droit de réponse. Mais si cela dépendra de l’UDPS, la question va être très rapidement examinée pour tirer toutes les conséquences », a déclaré Jimmy Ambumba, un des cadres du Cach.                 

Le PPRD, qui, par ailleurs, déclare soutenir les projets de loi controversés relatifs à la réforme de la justice, lesquels projets vont, selon ce parti, dans le sens de « consolider l'autorité de l'État et de promouvoir la justice juste », considère que les actes de violences déplorées mercredi est le fait d’une « milice qui n’a ni lu les trois propositions de loi, ni examiner les raisons profondes en faveur de la réforme ». Par conséquent, le parti-phare du FCC demande à l’UDPS de se désolidariser publiquement de ces violences et, surtout, de veiller au respect du travail des parlementaires, ainsi que de toutes les procédures de vote des lois.

Enfin, le PPRD, dans son communiqué, appelle la justice congolaise à initier des enquêtes pour retrouver les auteurs intellectuels de ces faits de vandalisme pour qu’ils répondent de leurs actes conformément à la loi. Ce que refuse d’admettre le secrétaire général de l’UDPS pour qui ce qui s’est passé n’est pas à mettre sur le dos de son parti dont les militants n’ont reçu aucun ordre émanant de la hiérarchie. « Il s’agit de l’expression des Congolais à la suite de l’arrogance et l’orgueil du FCC. S’ils ne retirent pas ces propositions de lois, nous donnerons le mot d’ordre et nous ferons parler la rue », a réagi le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya.  

 

Alain Diasso

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