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Mercredi 28 Février 2018 - 20:21

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Comme il fallait s’y attendre étant donné la popularité avérée de l’émission « Couleurs tropicales » que diffuse chaque après-midi Radio France Internationale (RFI) sur ses antennes, Claudy Siar a fait un tabac durant toute la durée de son séjour au Congo. Attirant vers lui, à Pointe-Noire comme à Brazzaville, des centaines, des milliers de « fans » il a confirmé à quel point le son, le rythme, la danse sont ancrés dans l’âme de notre peuple. Et, ce faisant, il a aussi démontré  que le temps, l’espace ne séparent plus les peuples mais, bien au contraire, les unissent grâce aux nouvelles technologies qui permettent d’abolir les barrières artificielles élevées par l’Histoire.

Nul ne sait de quoi demain sera fait, mais il y a fort à parier que le succès populaire constaté lors de l’enregistrement des émissions de « Couleurs tropicales » au Congo enrichira la réflexion sur le rôle croissant de l’art sous toutes ses formes qui s’est engagée de façon discrète dans la sphère diplomatique. En France, bien sûr, qui a toujours joué cette carte sur la scène internationale par le canal de la Francophonie, mais aussi dans les pays qui veulent resserrer au plus vite leurs liens avec le continent incontournable de l’avenir qu’est devenue l’Afrique.

Il se dit, dans les milieux généralement bien informés, que Brazzaville pourrait accueillir à brève échéance l’un ou l’autre des grands médias audiovisuels qui ont fait de la musique, au sens le plus large du terme, le pivot de leur développement. Si c’est bien le cas nous pourrions assister dans les années à venir à un déferlement artistique dont la tournée de « Couleurs tropicales » vient de nous donner une bonne, très bonne idée. Déferlement d’autant plus puissant que la proximité physique de Brazzaville et de Kinshasa en fait par définition d’un des auditoires les plus puissants, les plus riches, du continent.

Modeste sur le plan humain en raison de sa population encore peu nombreuse, le Congo peut être, demain, le centre artistique et culturel de l’immense Bassin du Congo. Il lui suffit pour cela d’attirer les artistes reconnus comme Claudy Siar, de relancer le Festival panafricain de musique, de favoriser l’installation sur son sol de quelques grands médias, d’aider ses propres artistes à se faire mieux connaître, de multiplier les lieux de rencontre sur son territoire, bref de placer effectivement l’art et la culture au cœur de sa diplomatie. Rien d’impossible !

Les Dépêches de Brazzaville

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