Commémoration : Nelson Mandela célébré à travers le monde

Jeudi 24 Juillet 2014 - 18:30

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La mémoire de ce digne fils d’Afrique -qui a rendu l’âme le 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans- a été célébrée le week-end dernier à Brazzaville, autour du thème : « Mettons-nous au service de la communauté »

La célébration de cette journée est un appel à la communauté internationale tout entière et notamment à la jeunesse de l’ensemble du continent africain à se mettre résolument au service de la collectivité, à l’image de ce que fut la vie de Madiba, pour qu’ensemble, l’humanité puisse bâtir un destin commun. Tout ceci, pour l’ensemble de son œuvre et pour tous les sacrifices qu’il a consentis pour la reconnaissance des peuples noirs autrefois opprimés en Afrique australe et aussi pour toutes ses privations durant des années.

Le directeur du collège 8 février, Mabobo Mangota, a souhaité la bienvenue à tous les invités, avant que le docteur Aleys Kamuragiye, coordonnateur par intérim du Système des Nations unies au Congo, ne fasse la lecture du message du Secrétaire général de l’ONU. Dans celui-ci, il a rappelé que l’an dernier, le monde a perdu l’un de ses plus grands dirigeants, Nelson Mandela. D’où, le jour de son anniversaire, le 18 juillet, est l’occasion de remémorer ce qu’il a légué à l’humanité. Puis il a montré les liens existants entre l’icône mondiale et les Nations unies. « Nelson Mandela et l’organisation des Nation unies ont un long passé en commun. Peu après sa sortie de prison, il était venu au siège. Ce fut un grand moment. La présence de Nelson Mandela dans la salle de l’assemblée générale avait prouvé que les résolutions, les sanctions et la solidarité des Nations unies pouvaient l’emporter face à la violence et à l’injustice. »

Poursuivant son speech, il a dit que la compassion extraordinaire dont Nelson Mandela avait fait preuve, après 27 années d’emprisonnement, avait montré que les droits de l’homme et l’égalité étaient plus forts que la discrimination et la haine. Ce jour-là, en 1990, il avait déclaré que l’humanité aurait toujours à assumer le fait qu’il ait « fallu tant de temps avant que nous disions tous, trop c’est trop. » Dans la salle, une salve d’applaudissements avait retenti.

Concluant ce message, il a déclaré que l’apartheid n’existe plus grâce à Nelson Mandela, puis à un nombre incalculable d’autres individus et à l’intervention de l’ONU - dont ils sont fiers. Cependant, la planète terre et ses habitants doivent toujours faire face à de terribles menaces : pauvreté, discrimination, changement climatique, conflits… « La journée internationale Nelson Mandela est un appel à l’action. Chacun de nous peut la célébrer en s’attelant à combattre les véritables problèmes au sein de sa communauté. Ensemble, donnons un sens profond à cette journée et ouvrons la voie à un avenir meilleur. »

En effet, Nelson Mandela a rejoint le ciel il y a seulement quelques mois. L’héritage qu’a laissé cet homme hors du commun, qui a fait l’unanimité autour de son personnage sur tous les continents à ses contemporains, est immense. D’où, Luc Mouthou, conseiller à la jeunesse, au ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique, a exhorté les jeunes à s’imprégner notamment de la notion de hubuntu qui fait en toute simplicité l’éloge de la fraternité humaine.

« Dans le monde d’aujourd’hui fait de calamités et d’incompréhensions de toutes sortes, les modèles ne courent pas les rues. Mandela en est un et je vous prie de vivre à l’image de cet homme, symbole de la lutte anti apartheid, de la lutte pour la dignité et des droits de tous les êtres humains. Prix Nobel de la paix en 1993, il aura marqué à tout jamais l’histoire du XXe siècle et j’appelle les jeunes à vivre en prenant appui sur l’héritage extraordinaire de cet homme hors du commun », a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter que Madiba est à ce jour un patrimoine commun de l’humanité. Salué comme le père de la Nation Arc-en-ciel, Nelson Mandela se doit d’être vécu, intériorisé, regardé, abordé et analysé comme un repère, comme un guide pour tous ceux qui, hommes ou femmes, jeunes ou adultes, sont épris des valeurs de liberté, de justice et de paix.

Invité aux préparatifs de cette journée par l’Unesco, le service consulaire de l’ambassade d’Afrique du Sud au Congo s’est rappelé des mots du président sud-africain, Jacob Zuma, demandant au peuple de bien vouloir se mettre au service de la communauté. L’ambassadeur sud-africain, Richard Baloyi, a dans son discours, remercié les Nations unies d’avoir reconnu cette journée de Nelson Mandela, qui ont bien voulu que cette journée soit célébrée pour transformer ce monde en un monde meilleur.

« C’est pour la première fois que nous célébrons cette journée après la mort de l’icône internationale qu’est Nelson Mandela. Par rapport à son héritage qu’il a légué aux peuples du monde entier, ceci est donc l’occasion de bien vouloir dire merci à Tata Madiba. La journée d’aujourd’hui est aussi une occasion de consacrer 67 minutes pour faire quelque chose de bien. Parce que Nelson Mandela, avait dédié ses 67 ans au service de la communauté don 27 ans en prison sans avoir commis aucun crime », a déclaré le diplomate sud-africain.

Notons que la cérémonie a commencé par une marche qui a démarré au siège de l’ambassade d’Afrique du Sud pour aboutir au collège 8 février, lieu de la manifestation, avant que les participants ne se rendent au lieu indiqué pour peindre le mur.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Nelson Mandela. Photo 2 : Le diplomate sud-africain, prononçant son speech. Photo 3 : Application de la peinture murale à la place Mandela.