Commerce illicite : des pointes d’ivoire taillées saisies par la police

Samedi 31 Janvier 2015 - 16:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) dénonce l’existence d’un réseau comprenant des sujets congolais et vietnamiens.

Quelques sujets vietnamiens et congolais ont été récemment pris la main dans le sac. Ils font partie d’un vaste réseau de trafiquants d’ivoire. Une cargaison provenant de leur officine avait été appréhendée dernièrement par la police et présentée à la presse le 30 janvier. Cette cargaison contenait un important lot de pointes d’ivoire, dont la majorité était déjà taillée. Il ressort des investigations faites que ces ivoires qui proviennent de l’arrière-pays sont écoulés à Kinshasa où fulminent des trafiquants. Seuls les initiés connaissent les lieux de négoce et comment rencontrer ces vendeurs illicites.

Dans le cas d’espèce, le lot saisi implique l’abattement de quinze éléphants, à en croire les responsables de l’ICCN. En fait, le fait de décimer la population des éléphants pour extraire leur pointe d’ivoire est condamnable par la loi congolaise qui interdit ce type de commerce. Les trafiquants incriminés auraient, à ne croire des sources de l’ICCN, tué lesdits éléphants au parc de la Salonga dans la province de l'Équateur. Il s’agit précisément de gros éléphants comme l’attestent les bouts de chair ramenés à Kinshasa, a expliqué l’administrateur-directeur général de l’ICCN, Cosmas Wilungula. « Nous n’avons pas plus de dix mille éléphants à travers tout le pays. Pourtant, il y a quelques années, nous en avions plus de quinze mille. S’il n’y a pas d’efforts pour arrêter ce trafic d’ivoire, nous n’allons plus connaître l’éléphant. Nos enfants apprendrons qu’il y avait un animal qu’on appelait éléphant », a-t-il déclaré. Des propos émouvants qui renseignent sur le côté pervers de ce commerce d’un autre âge au moment où l’humanité s’attelle à lutter contre l’extinction des espèces protégées dont l’éléphant. Le trafic a pris de l’ampleur ces dernières années et, curieusement, l’autorité gouvernementale n’arrive pas appliquer sa mesure d’interdiction du commerce d’ivoire. À Kinshasa comme ailleurs à travers le pays, les trafiquants opèrent à ciel ouvert, relayés par des artisans qui exploitent l’ivoire pour en faire des objets d’art. L’autorité compétente est donc appelé à sévir contre ces marchants d’ivoire dont le repère connu est la commune de Barumbu à Kinshasa.

Alain Diasso