Commerce transfrontalier : le Congo entend dynamiser les échanges commerciaux avec ses voisins

Samedi 24 Septembre 2016 - 17:50

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Les autorités congolaises ont sollicité l’expertise de la Banque mondiale pour une étude de faisabilité dont les conclusions serviront à améliorer les infrastructures et services logistiques, élaborer un cadre règlementaire douanier exhaustif, et augmenter  la productivité et la capacité des ressources humaines.

« La facilitation des échanges commerciaux entre le Congo et ses voisins : les goulots d’étranglement », est le titre du rapport d’étude mené par la Banque mondiale, et voulu par le gouvernement congolais. Une première version du rapport d’étude a été présentée, le 23 septembre, à l’issue d’une table- ronde ayant réuni des cadres des ministères concernés, des acteurs du secteur privé et les auteurs du rapport.

Cette table- ronde a permis aux participants de décortiquer le document et d’y apporter les corrections nécessaires. Pourquoi le rapport n’a-t- il pas retenu le corridor Bangui-Brazzaville-Pointe-Noire ? S’interroge un participant. Ce corridor économique a été fermé à cause de la guerre civile de 1997, au profit de l’ouverture du corridor Bangui-Douala.

En effet, le document initial retenait quatre principaux corridors : au nord, le long de la frontière avec le Cameroun à Ouesso et Souanké ; au sud, la frontière avec le Cabinda/ Angola à Tchamba-Nzassi ; à l’ouest, le long de la frontière avec le Gabon sur le périmètre Lékéti-Boundji- Ewo ; et à l’est, le long de la frontière avec la RD. Congo.   

 « Se donner les moyens pour relancer le corridor Bangui- Brazzaville- Pointe-Noire, le long du fleuve Congo,  plus  de1300 km avec les commerces intermédiaires. Il pourrait contribuer à la relance des activités économiques et la diversification de l’économie congolaise », soulignent les participants, préconisant l’ouverture d’une nouvelle étude pour pallier aux éventuelles contraintes.

De manière générale, le rapport d’étude recommande à l’Etat congolais d’améliorer la performance du Port autonome de Brazzaville  et l’efficacité opérationnelle des mouvements de fret, y compris de créer des liens solides vers les marchés et d’établir des méthodes rurales de stockage et des industries de transformation des produits du manioc.   

« Le Congo a une opportunité unique de devenir un hub de commerce régional, mais exploiter ce potentiel exige l’élaboration et la mise en œuvre d’une gamme de politique d’intervention comprenant la réduction du nombre de poste de contrôle, la création d’un environnement douanier moderne et efficient, ainsi que l’élaboration de la coordination et de la coopération entre les administrations publiques », a estimé Djibrilla Issa, représentant résident de la Banque mondiale au Congo.

Notons que l’équipe d’enquête de la Banque mondiale a identifié huit problèmes pouvant freiner cette vision d’ouverture dont: l’absence d’informations détaillées sur le flux commerciaux ; la persistance des entraves à l’intégration régionale ; l’existence de plusieurs postes de contrôle et de taxes illégales ; l’organisation insuffisante des fournisseurs de service de transport; la faible gestion du fret; et la faible capacité des ressources humaines et techniques à différents niveaux du secteur de transport.    

Ces entraves à la compétitivité de l’économie congolaise tranchent avec les succès remportés par le pays ces dernières années, à savoir la modernisation du réseau routier et des installations aéroportuaires, le développement des télécommunications...    

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Les participants à la table ronde

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