Commission Climat du Bassin du Congo : les experts identifient les actions concrètes d’opérationnalisation

Mardi 3 Octobre 2017 - 19:43

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La réunion d’experts qui s’est ouverte mardi 3 octobre à Brazzaville en prélude à la conférence des ministres de l’Environnement et des Finances de la CEEAC et de la CAE, prévue le 5 octobre sous le haut patronage du président Congolais Dénis Sassou N’Guesso, vise à identifier les actions concrètes à engager pour activer les outils liés à l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo, du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, du Fonds pour l'économie verte en Afrique centrale. 

Les travaux du segment d’experts de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont été ouvert par le ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault. Des membres du gouvernement du Congo et des représentants d’institutions multiples, partenaires au développement du continent, y ont pris part.

La réunion vise essentiellement quatre objectifs : Préparer les documents devront accélérer l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo, instituée par le Sommet des Chefs d’Etat africains tenu le 16 novembre 2016 à Marrakech, en marge de la COP 22, ceux du Fonds bleu pour le Bassin du Congo et du Fonds pour l’économie vert en Afrique centrale. Elle vise également à dresser une position commune des pays des deux sous-régions, dans la perspective de la participation active de l’Afrique à la COP 23, prévue à Bonn, en Allemagne.

Parmi les résultats attendus du segment des experts, la validation du plan d’action 2017-2018 de la commission Climat pour le Bassin du Congo, de la feuille de route 2017-2018 pour l’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, des projets et programmes sectoriels pour le développement et la promotion de l’économie bleue, de l’agenda des activités conjointes des pays de la CEEAC et de la CAE à la COP23. Les termes de référence de l’Unité de démarrage conjoint du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et du Fonds pour l’économie verte en Afrique centrale, ainsi que le projet de budget de fonctionnement de ces deux fonds doivent être disponibles.

Ces actions, a souligné Arlette Soudan-Nonault, se font « en accord avec la détermination de l’Afrique à mettre en œuvre les nombreux outils politiques existants, notamment l’Accord de Paris et la Déclaration de Marrakech en faveur des actions et solutions qui concilient la lutte contre les changements climatiques et le développement économique durable de nos pays respectifs ».

La conférence de Brazzaville espère des résultats efficaces dans l’opérationnalisation des outils qui devront financer des actions sur le terrain. Pour lutter contre les changements climatiques, des politiques environnementales adaptées sont nécessaires. Elles permettent de renforcer la capacité de résilience, et d’adaptation des Etats à ces changements. En outre, elles concourent à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, afin de soutenir la transition vers un développement durable, harmonieux et inclusif.

L’intégration régionale comme outil de financement des programmes

Pourtant, le financement demeure un enjeu majeur. Il constitue le catalyseur essentiel des efforts à mener dans les pays en développement en général, et en Afrique en particulier, a fait savoir Ingrid Olga Eboukas-Babakas, ministre congolais du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, prenant la parole dans le volet planification, programmation et budgétisation, suivi et évaluation de programmes et projets y relatifs.

« Pour ce faire, l’intégration régionale est un instrument de mobilisation des ressources adéquates qui trouve son expression à travers le Fonds vert du système de l’économie verte de l’Afrique centrale (SEVAC), mis en place par l’Union africaine au sein de la CEEAC », a indiqué la ministre du Plan.

« Il est donc heureux qu’une autre initiative complémentaire, le Fonds bleu porté par Denis Sassou N’Guesso, président de la République du Congo, ait vu le jour à Marrakech au Maroc, le 16 novembre 2016, lors de la COP 22 organisée par la Convention cadre des Nations unies pour les changement climatiques », a estimé Ingrid Olga Ebouka-Babakas.

Pour elle, cette action concrète du chef de l’Etat congolais traduit son engagement permanent et personnel en matière de préservation des écosystèmes du Bassin du Congo et au-delà, l’impérieuse nécessité de mobiliser les financements adéquats pour la mise en œuvre des programmes et projets bleus destinés à la diversification urgente des économies africaines et à la réduction de la pauvreté.  

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Arlette Soudan-Nonault à l'ouverture des travaux d'experts

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