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Compétition

Mardi 25 Avril 2017 - 14:46

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Alors que la tension monte au sein de la classe politique congolaise, qui va devoir relever dans les trois mois à venir les défis majeurs que sont les élections législatives, locales et sénatoriales, il n'est pas inutile de s'interroger sur les nouveaux rapports de force qui pourraient surgir de cette triple confrontation. Même si, en effet, le PCT dans la majorité et l'UPADS dans l'opposition ont apparemment toutes les chances de conforter une fois encore leur prééminence il n'est pas impossible que ces deux formations se trouvent confrontées, en leur propre sein, à des compétitions internes qui pourraient sinon les déstabiliser, du moins les obliger à se réformer de l'intérieur.

Si nous évoquons aujourd'hui cette question c'est parce que l'afflux des candidatures dans les deux camps apparait tel, vu de l'extérieur en tout cas, qu'il traduit la volonté d'émergence d'une nouvelle génération d'hommes et de femmes qui entend mettre à profit les trois scrutins à venir pour se positionner fortement et durablement dans la classe dirigeante. Dans une société comme la nôtre, qui s'est transformée au cours des deux dernières décennies grâce aux avancées de toute nature rendues possibles par la politique de reconstruction menée par les pouvoirs publics, une telle ambition n'a rien de surprenant. Elle était tout à la fois inévitable et imminente.

Le problème qu'elle pose est celui de la capacité des grands partis à faire une place en leur sein à la génération montante. S'ils y parviennent dans les semaines à venir en donnant à celle-ci la place qu'elle revendique sans vraiment le dire ils se présenteront aux électeurs en bon ordre de marche et conforteront leurs positions au plan national et local. Mais s'ils s'avèrent incapables de le faire alors ils connaitront des déchirures internes qui affaibliront leurs positions dans les deux chambres du Parlement comme dans les assemblées locales. L'enjeu, pour eux, est donc important, pour ne pas dire vital au sens propre du mot.

La triple compétition politique qui approche ne bouleversera peut-être pas le paysage politique congolais, mais il pourrait bien en modifier les lignes traditionnelles. Et c'est pourquoi elle mérite d'être scrutée dès à présent avec la plus grande attention.

Les Dépêches de Brazzaville

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