Concertations nationales : l’Alliba se met au pas

Samedi 10 Août 2013 - 15:51

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La structure associative refuse d’être marginalisée dans cette grand-messe nationale et considère son encrage sociologique et sa philosophie d’action fondée sur des principes universels d’amour de la patrie, de solidarité et de concorde nationale comme de sérieux atouts pouvant plaider pour sa participation à ces assises.    

Après une éclipse momentanée sur le terrain, l’Alliance des Bangala entend renouer avec les activités culturelles afin de ranimer la flamme jamais éteinte avec la communauté en qui elle s’identifie en tant qu’organisation des masses. Cette fois-ci, l’intention est de rompre carrément avec une certaine timidité pour faire valoir des prétentions à la hauteur des aspirations que nourrit son président fondateur, Omer Egwake Ya Ngembe. Une date est même déjà fixée pour consacrer ce retour en force de l’Alliba, à savoir le18 août. Le député MLC qui retrouve son tempérament de leader des Bangala veut ainsi jouer sa carte en prévision des concertations nationales qui s’annoncent.

Omer Egwake refuse que son association soit continuellement à la traîne d’autres forces sociales et politiques alors qu’elle a des atouts pour jouer les premiers rôles dans la quête d’un consensus national. Association des masses affranchie des clichés réducteurs à connotation tribale qu’on cherche à lui accoler injustement, l’Alliba veut participer pleinement aux concertations nationales en faisant prévaloir ses idées ancrées dans une philosophie d’action fondée sur des principes universels d’amour de la patrie, de solidarité et de concorde  nationale. Omer Egwake estime que le pouvoir organisateur a tout intérêt à tenir compte des associations crédibles ayant pignon sur rue pour ne pas valider des structures créées à l’emporte-pièce pour le besoin de la cause. L’Alliba, qui justifie de plusieurs années d’existence avec un encrage sociologique ne faisant l’ombre d’aucun doute, est à prendre au sérieux, reconnaissent les observateurs avertis. La capacité de mobilisation de son leader, Omer Egwake, qui en a donné des preuves palpables lors des derniers scrutins législatifs dans son bled de l’Équateur, plaide pour sa représentation à ces assises voulues inclusives afin de sceller le nouveau Pacte national.

Conscient d’avoir longtemps adopté un profil bas sur l’arène sociopolitique livrée  à la merci des opportunités au discours creux et sans base, Omer Egwake est décidé, cette fois-ci, à sortir le grand jeu. « Je vais m’engager comme tout autre acteur politique doté d’une capacité à faire valoir sur l’échiquier national dans la conduite des affaires publiques », a-t-il confié aux Dépêches de Brazzaville. Plus que jamais convaincu de ce que valent les structures associatives souvent victimes des marginalisations forcées, l’élu de Bumba milite pour une prise en compte de la société civile dans les concertations nationales à travers une représentation à la mesure de ses aspirations.

Il rappelle à la conscience collective le sens du « Printemps arabe » qui n’est autre que la conséquence de l’exclusion des forces sociales dans la gouvernance des pays du Maghreb qui l’ont expérimenté avec ses effets dévastateurs sur la marche des États concernés. « Procéder autrement en faisant fi de cette composante sociale incarnant les aspirations du peuple au mieux-être, c’est faire fausse route », se convainc Omer Egwake plus que jamais déterminé à bousculer les données établies tout en engageant un challenge personnel, parce qu’au-delà d’un simple retour, il sait qu’il s’impose là un nouveau défi : prouver que l’Alliba vaut encore quelque chose. L’évènement du 18 août nous en dira plus. 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Omer Egwake Ya Ngembe, président de l'Alliba