Conflits dans le Kasaï : les déplacements de populations se poursuivent

Vendredi 23 Juin 2017 - 19:14

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Le dernier rapport de situation cité par le Bureau de l’ONU pour la coordination de l’aide humanitaire (Ocha) a rapporté 55 940 nouveaux déplacés internes.

Dans le septième rapport de situation sur l’urgence complexe dans la région du Kasaï publié le 22 juin 2017, Ocha a noté la poursuite des déplacements de populations causés par les conflits qui sévissent dans cette partie de la RDC depuis plusieurs mois déjà. L’agence onusienne a relevé 55 940 nouveaux déplacés internes rapportés depuis le dernier rapport de situation. Il s’agit, à l’en croire, de personnes enregistrées par les comités permanents des cinq communes de la ville de Tshikapa.

Ocha a souligné qu’il y a également d’autres alertes concernant des déplacements (notamment dans la Province du Kwilu) ou des mouvements de retour (dans la ville de Kananga). Mais, a prévenu ce bureau, le suivi de ces informations est en cours.

Des Congolais refugiés en Angola

Ocha, citant le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), a également retenu que le nombre de Congolais ayant fui la région des Kasaï pour se réfugier en Angola est maintenant de 30 mille personnes, soit une augmentation de 6 500 personnes en moins d’un mois.

La situation de la protection reste alarmante

Ocha a, par ailleurs, noté que 500 filles et garçons sont utilisés comme combattants ou boucliers humains par des milices dans cette région. Citant les résultats d’une mission d’évaluation du sous-cluster,  Violences basées sur le genre, dans les provinces du Kasaï et Kasaï Oriental (du 26 mai au 2 juin), le bureau onusien a fait observer que 600 cas de VBG – principalement des viols – ont été rapportés depuis le début de la crise en août 2016. Alors que de janvier à mai 2017, l’Unicef et ses partenaires ont permis la libération de 474 enfants associés aux milices et détenus dans la prison de Kananga. « Les enfants sont parmi les principales victimes des violences, exposés à des risques de blessures ou de décès au combat. 150 mille enfants en âge de fréquenter l’école primaire sont privés d’accès à l’éducation dans la Province Kasaï Central, à la suite de la destruction de 639 écoles par des attaques », a également révélé Ocha, citant l’Unicef. L’agence onusienne a, par ailleurs, averti que malgré une accalmie sécuritaire dans plusieurs zones grâce au déploiement des Fardc qui a permis de circonscrire le conflit, plusieurs poches de violences persistent et limitent l’accès humanitaire.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Distribution de repas aux réfugiés du Kasaï /photo des tiers

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