Congo-Banque mondiale : des discussions pour l’extension du portefeuille des projets de développement

Mardi 21 Février 2017 - 18:45

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La ministre du Plan, de la statistique et de l'intégration régionale,  Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a lancé ce mardi 21 février un atelier national sur la revue de performance du portefeuille de la Banque mondiale au Congo. Pendant deux journées, les deux parties vont tenter de définir de nouvelles stratégies pour renforcer la mobilisation des ressources domestiques, rationaliser les dépenses et accélérer les réformes visant la compétitivité et la diversification économique.  

La revue de portefeuille de la Banque mondiale au Congo qui se tient du 21 au 22 février, est placée sous le thème : « redynamisation du partenariat entre la République du Congo et la Banque mondiale ». Elle coïncide avec le lancement des travaux par le gouvernement d’un nouveau Plan national de développement (Pnd) 2017-2021.    

D’après Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur des opérateurs de la Banque mondiale (BM) au Congo, ces travaux en ateliers thématiques constituent l'opportunité d'une réflexion approfondie sur l’orientation à donner à l’engagement de la BM. L'initiative intervient à un moment où les défis sont importants, les ressources publiques de l’Etat ou des partenaires techniques et financiers ne sont plus suffisantes pour financer les différentes activités de développement.  

« Il importe d’aller au-delà de la simple revue de la performance du portefeuille de projets pour mener une réflexion plus globale visant un bilan constructif de notre travail commun ; en dégageant des perspectives propres à soutenir le développement et l’émergence du Congo ; en renforçant la collaboration à tous les niveaux », a souhaité Ahmadou Moustapha Ndiaye.

Les indicateurs macroéconomiques du Congo à l’instar des autres pays sub-sahariens, ne sont pas favorables, a décrié Emmanuel Pinto Moreira, coordonnateur des programmes à la Banque mondiale.

« Il faut un ajustement fiscal ; s’attaquer aux dépenses hors budget ; mobiliser des ressources domestiques ; encourager le financement d’un développement de l’agriculture et des TIC ; favoriser un appui aux secteurs sociaux pour préserver et renforcer les acquis », a indiqué Emmanuel Pinto Moreira.  

A propos des secteurs sociaux, ajoute l’expert de la BM, les progrès en matière de santé et d’éducation sont en train d’être érodés par la situation financière difficile de l’Etat, le non décaissement des fonds de contrepartie aux projets et les faibles taux d’exécution budgétaire.

Une analyse partagée par la partie congolaise, car pour la ministre Ingrid Olga Ebouka- Babackas, le gouvernement congolais  et son partenaire sont conscients de la conjoncture économique actuelle ainsi que de l’amenuisement généralisé des financements.

« Pour franchir cet obstacle, la réponse doit venir de notre partenariat, à travers la mise en œuvre de politiques sectorielles pertinentes, plus efficaces et performantes », a admis à l’ouverture des travaux la ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale.    

Lors de la clôture ce mercredi, l'on saura si les deux parties sont favorables à un possible ajustement budgétaire. Pendant cette phase il conviendrait de veiller à ne pas détériorer les indicateurs sociaux, ni détruire les fondements de la croissance économique à long terme....

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'atelier

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