Congo/HCR : un carnaval convie les natifs de Gamboma à lutter contre l’apatridie

Mardi 13 Novembre 2018 - 16:00

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L’action de communication portée sur les cas d’individus qu’aucun Etat ne considère comme leurs ressortissants a été menée, du 12 au 14 novembre dans la localité, par une délégation mandatée par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

 

La campagne a été marquée dans la sous-préfecture de Gamboma par un carnaval populaire qui a sillonné les artères principales, couplé à la distribution des prospectus. Pendant plusieurs heures, la délégation du HCR, accompagnée des motocyclistes et encadrée par les délégués des différents services de l’Etat, a interpellé les consciences des habitants du district sur l’importance de l’acte naissance et la lutte contre l’apatridie.

En moyenne, près de deux mille prospectus et des dizaines de tee-shirts imprimés des messages ont été distribués afin d’impacter les natifs et même des gens de passage dans la localité de cette action d’envergure. L'activité a été accompagnée par une sensibilisation de proximité des élèves et enseignants dans les écoles, des sages-femmes, des filles-mères  et des vendeuses au marché de Gamboma à la lutte contre l’apatridie.

« L’an passé, j’ai eu deux élèves en classe de CM2 qui n’ont pas pu présenter leur certificat d’études primaires élémentaires à cause du manque d’acte de naissance », a indiqué Christine Andzouana, directrice de l’école primaire 1er-mai à Gamboma. À la veille, la délégation du HCR s’est servie de la radio et de Télé Nkéni, deux médias communautaires, pour présenter des émissions en direct et des tribunes en français et lingala (langue nationale) ainsi qu’en gangoulou (dialecte locale) pour relever l’importance d’un acte de naissance et inculquer la notion d'apatride dans la conscience de la communauté locale.

Dans l’euphorie de cette action de communication, les natifs de Gamboma ont pris d’assaut les rues et avenues pour saluer l’initiative du HCR, une organisation onusienne qui a mandat de lutter contre le phénomène de l’apatridie.

Pour prévenir les cas d’apatridie, le gouvernement a consigné, dans le décret 2017-404 du 10 octobre 2017, une attribution nouvelle : le recensement à vocation d’état civil. Seul ce recensement pourrait amener le gouvernement à se rendre compte de l’ampleur ou non de ce phénomène.  Le recensement à vocation d’état civil est le seul moyen efficace pour endiguer l'apatridie car il est du devoir de l’Etat de s’assurer que tout individu rattaché à lui a une nationalité.

Signalons que la communauté urbaine de Gamboma est composée de huit quartiers et compte vingt six mille cent quatre- vingt-neuf habitants. Des cas d’apatridie y ont été signalés. Par ailleurs, ce district compte cent soixante-neuf villages repartis sur dix axes.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le départ du carnaval de lutte contre l'apatridie à Gamboma /Adiac

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