Conjoncture économique : le FMI classe la RDC parmi les pays stables entre 2017 et 2018

Lundi 19 Novembre 2018 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’institution de Bretton Woods estime toutefois que cette stabilité interne et externe reste très fragile.

Le Fonds monétaire internationale (FMI) est formel : la RDC a retrouvé une stabilité interne et externe depuis le dernier trimestre de l’année 2017. Il note par ailleurs une consolidation de la stabilité au cours des trois derniers mois. Selon son représentant résident, Philippe Egoume, cette conjoncture économique de plus en plus propice pour le pays est le fruit de la mise en œuvre d’une politique budgétaire restrictive en coordination avec la politique monétaire. Au niveau interne, l’institution financière internationale fait remarquer que la réduction des pressions inflationnistes et du taux de change a contribué largement à cette stabilité. Dans les deux cas, c’est-à-dire l’inflation et le taux de change, les résultats sont très intéressants.

En effet, le gouvernement central a réussi à maintenir l’inflation à moins de 1 % tandis que le taux de change a connu une variation n’excédant pas les 5 % au cours de la même période. En glissement annuel, poursuit le FMI, l’inflation devrait rester dans les deux chiffres, soit 14,5 % à fin octobre 2018. Au niveau international, le pays continuera à profiter d’un environnement favorable avec les cours élevés des principaux produits d’exportation, notamment le cobalt. Le cours de ce minerai a connu une augmentation de plus de 200 % entre juillet 2016 et octobre 2018. Pour le cuivre, la hausse est restée plus mesurée au cours de la période, soit 22 %. Cette situation assez mitigé du cuivre s’explique par les trois mois de baisses successives avant une reprise progressive, affichant une hausse mensuelle de 3,4 % à fin octobre 2018.

Pour rappel, le FMI a salué récemment la réduction des dépenses publiques et la conduite prudente de la politique monétaire et de la politique budgétaire du gouvernement central qui ont permis au pays de stabiliser son économie sur les plans interne et externe. Le solde budgétaire positif de 2017 s’est consolidé finalement à fin septembre 2018, même si les dépenses électorales ont contribué aux déficits enregistrés au cours des mois de juillet, août et septembre 2018. Il n’empêche que le pays est fragilisé par la faible mobilisation des recettes et les problèmes de crédibilité du budget, conclut le FMI.          

Laurent Essolomwa

Notification: 

Non