Connexion Kin : Kojack Kossakamvue électrise la 7e rue

Mardi 7 Juillet 2015 - 18:57

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Maître de la scène, sa guitare en bandoulière, le chanteur a galvanisé le public en interprétant avec énergie des chansons de feu Maître Franco Luambo Makiadi, la nuit du samedi 4 juillet, sur le podium du Festival international des arts de Kinshasa.

Kojack et son groupe sur la scène de Connexion KinIl est 21h34 quand Kojack prend le micro et annonce les couleurs : « Nous sommes à  une grande soirée où nous allons honorer Luambo qui était un grand. Il a créé la rumba odemba. Il nous a légué cet héritage ». Et, cette déclaration achevée, le chanteur enchaîne directement avec Toyeba yo. Ce premier titre fini, il poursuit avec deux autres en commençant par Locataire. Les plus nostalgiques n’ont pu s’interdire de commenter. Il s’en est trouvé dans le public qui ont apprécié au point de dire : « on aurait cru que c'est le Grand maître lui-même ! ».

Rien à dire, Kojack a livré le meilleur concert de tout le premier week-end de la sixième édition de Connexion Kin. Pas étonnant que des passants s’imposent une halte pour assister à la prestation de Kojack. Plusieurs s’étaient approchés par simple curiosité du podium installé à la Place commerciale de Limete. C’était le geste à ne pas faire car une fois sur le lieu, il était dès lors difficile de se défaire de l’ambiance. Deux dames d’un certain âge, venues faire des emplettes dans les supermarchés d’en face ont fini par y rester. Au début, elles en étaient à poser des questions sur l’événement et écoutant les morceaux s’enchainer les uns après les autres, elles se sont mises à chanter et esquisser quelques pas de danse. Ce n’était rien, comparé à l’effervescence qui régnait depuis quelques moments devant la scène.

Une pluie d’applaudissements pour saluer l’artiste qui marquait une petite halte juste pour expliquer brièvement l’essence du projet Franco na biso dont le public expérimentait la teneur. Kojack a évoqué le succès d’une grande tournée africaine qui ne faisait l’ombre d’aucun doute pour le monde accroché au son de sa musique. Au terme de son petit discours, il remet les batteries en marche avec Liberté, Nakoma mbanda ya mama ya mobali na nga et lorsqu’il enchaîne avec Kinsiona, c’est l’apothéose. L’on aurait eu beaucoup de peine à croire que la complainte de Franco à la suite de la mort tragique de son frère aurait pu avoir un succès fulgurant. Ce morceau passant pour le grand tube de la soirée, il a pu emporter par le rythme de la chanson la petite foule qui s’était agglutinée en face du chanteur, dansant sans retenue. Le doigté de Kojack y était assurément pour quelque chose, il se dégageait de la scène une telle énergie que le public ne pouvait que capter et rendre à son tour.Une vue partielle du public en exaltation face au podium

Sur cette belle lancée en symbiose avec le public, Kojack improvise des animations plus contemporaines, la sauce prend. Un petit clin d’œil à Céléo et Bill Clinton après Bandeko ya basi et Très impoli est fort bien accueilli. Et quand Zaïko s’invite également à la fête avec le fameux « mokongo ya nkoba », l’atmosphère déjà chaleureuse monte encore d’un cran. Pourtant, le public ne semble pas tout à fait satisfait puisqu’il réclame à cor et à cri Mario. Kojack s’exécute. Et lorsque le public exigeant en redemande encore, il se plie à ses ordres et lance : « On ajoute une dernière pour la soirée ». C’est là qu’il fait intervenir une animation de Wenge Musica BCBG et achève avec kila mogrosso de Papa Wemba, le public est plus que servi. C’est sur cette  ambiance bien surchauffée qu'a pris fin le concert du rtest bien applaudi.

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : Kojack et son groupe sur la scène de Connexion Kin Photo : Une vue partielle du public en exaltation face au podium

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