Conquête spatiale : l’Algérie lance son premier satellite de télécommunications

Mardi 26 Décembre 2017 - 11:15

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Le cinquième satellite algérien et le premier en matière de télécommunications, nommé Alcomsat-1, construit par la China Aerospace Science and Technology Corporation, a été propulsé dans l'espace le 24 décembre, depuis la province de Sichuan, en Chine.

La mission d'Alcomsat-1 est de permettre la multiplication de chaînes de radio et de télévision, mais aussi d’optimiser la qualité du signal des satellites de géolocalisation. Il permettra la diffusion de deux cents à trois cents chaînes de télévision et du même nombre de radios numériques. Le lancement de ce satellite permettra également l’amélioration de certains services tels que la formation en ligne, la télémédecine et la visioconférence grâce à la diffusion de l’Internet à très haut débit sur l’ensemble du territoire algérien.
Par ailleurs, Alcomsat-1 va optimiser la qualité du signal des satellites de géolocalisation (GPS, Glonass, Galileo). De leur côté, les services algériens de surveillance bénéficieront, eux aussi, de ce satellite grâce à des communications radio plus flexibles et qui pourront se faire au-delà des frontières. L’armée pourra, en outre, opérer des drones sur de plus longues distances.
Le lancement de cet engin s’inscrit dans la mise en œuvre du programme spatial national adopté par le gouvernement, dont le but est de renforcer les capacités algériennes dans ce domaine à l’horizon 2020.
Deux postes de commandement ont été installés pour contrôler Alcomsat-1. Ils seront supervisés par des ingénieurs de l’Agence spatiale algérienne (Asal) qui ont été formés en Chine. Ces deux postes seront installés à Boughezoul (Médéa) et Bouchaoui (Alger) et se chargeront de l’activation, de la surveillance et du contrôle du satellite.
Au total, cinq satellites algériens se trouvent aujourd’hui en orbite autour de la Terre. Alsat-1, le premier satellite d’observation à moyenne résolution, a été lancé en 2002, suivi de l’Alsat-2A, premier satellite d’observation à haute résolution, en orbite depuis 2010.
En 2016, l’Algérie a également lancé trois nouveaux satellites depuis l’Inde : Alsat-1B (satellite d’observation à moyenne résolution), Alsat-2B (satellite d’observation de la terre à haute résolution) et Alsat-1N (nanosatellite à mission scientifique). Les trois appareils avaient été réalisés et testés par les ingénieurs du Centre de développement des satellites d’Oran.
Suite à ce lancement « réussi du premier satellite algérien Alcomsat1», le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue chinois, Xi Jinping, ont échangé les félicitations, estimant que ce succès est «le couronnement d’un travail sérieux de longue haleine» entre l’Algérie et la Chine, dans le domaine des technologies spatiales, a indiqué un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Cette réalisation, poursuit la note, est «le fruit d’un partenariat scientifique réussi entre l’Agence spatiale algérienne et plusieurs instances scientifiques chinoises».
Le président Abdelaziz Bouteflika a salué la «qualité des relations bilatérales algéro-chinoises». Les deux pays ont décidé, en 2014, de promouvoir un «partenariat stratégique global».
Il a, en outre, exprimé sa profonde considération à la République populaire de Chine pour sa disponibilité à assurer le transfert de la technologie dans un domaine très développé qu’est celui des TIC. Pour sa part, le président chinois a félicité son homologue algérien pour le lancement réussi d’«Alcomsat-1», saluant ainsi le rôle des techniciens algériens dans la réussite de ce projet. Il a loué les « relations d’amitié profondes» qui lient l’Algérie et la Chine, estimant que l’Algérie est un « partenaire stratégique de premier rang ».
 

Yvette Reine Nzaba

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