Opinion

  • Éditorial

Conseil

Jeudi 28 Mai 2015 - 13:07

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Le seul conseil que l’on puisse donner dans le moment présent aux puissances extérieures est de s’abstenir de toute déclaration qui pourrait laisser croire qu’elles s’immiscent dans le débat intérieur dont nous vivons les prémisses. Non seulement, bien sûr parce que l’ère coloniale est à jamais révolue et que toute prise de position concernant le processus en cours serait perçue comme une insupportable atteinte à notre liberté ; mais aussi et surtout parce que les gouvernements étrangers qui tomberaient dans ce piège risqueraient de se fourvoyer en rompant les relations de confiance établies depuis l’accession de notre  pays à l’indépendance.

Ce conseil apparaît d’autant plus judicieux que le Congo, notre Congo, est certainement aujourd’hui le pays de cette région du monde le plus stable, le plus équilibré, le moins enclin à se lancer dans la  mortelle aventure que constituerait la mise en question de la paix civile sur son territoire. Ayant connu, il n’y a pas si longtemps, des moments difficiles qui débouchèrent sur le chaos politique et social des guerres civiles de 1993, 1997 et 1998, nous connaissons mieux que personne l’importance que revêt la concorde nationale. Et nous sommes, par conséquent, prévenus du risque que porte en lui par définition toute dérive du débat public.

C’est d’ailleurs cette considération, tirée des désordres passés, qui se trouve à l’origine de la concertation qui vient de s’engager, concertation à laquelle la société civile dans son ensemble se trouve conviée et qui se déroule dans les meilleures conditions même si quelques formations politiques la rejettent pour des raisons difficilement compréhensibles. Et c’est bien elle qui doit convaincre les partenaires du Congo de s’abstenir de toute intervention directe ou indirecte dans le processus de rénovation de nos institutions dont nous vivons la première étape.

Au-delà de la paix intérieure, qui nous concerne directement, se joue une partie décisive qui est celle de la stabilité du Bassin du Congo. Courir le risque de mettre celle-ci en danger par des mots inconsidérés serait commettre la plus grave des erreurs. Mieux vaut s’en convaincre et laisser l’Histoire s’écrire sans tenter de l’influencer.

Jocelyn Francis Wabout

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 23/4/2024 | Employabilité
▶ 22/4/2024 | Satisfait
▶ 20/4/2024 | Image-texte-son
▶ 18/4/2024 | Etats généraux
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer
▶ 9/4/2024 | Calculs